En ce week-end de Pentecôte, j’ai pu profiter d’admirer mon allée toute neuve. Mais il ne s’agissait pas de se tourner les pouces pour autant : il reste des bordures dans le big bag… et par conséquent de l’ouvrage ! J’avais commandé celles-ci en supplément afin de pouvoir en faire des bordurettes pour mes massifs. J’étais assez peu enthousiaste par commencer cette tâche laborieuse, mais mon frère venu en visite hier a commencé le travail. Du coup, ça m’a motivée ! Voici ce qu’il a fait dimanche:
Je trouvais déjà que le sillon creusé à la pioche pour délimiter la « pelouse » du massif donnait un côté plus propre. Mais que dire maintenant que la bordurette est là ! Je suis archi-fan, ça donne vraiment un côté soigné !!!
Je continuais joyeusement ma tâche, lorsque j’ai constaté que ma bordurette « s’enfonçait » dans la terre. Malheureusement, ça n’était pas une erreur de creusage trop profond, mais bel et bien un mauvais nivellement du terrain : mon allée, elle aussi, semble s’enfoncer dans le sol au lieu d’être à niveau ! Il y a en effet une grosse bosse de terre à cet endroit ! Vous voyez donc ce qui m’attend : il faut piocher toute cette terre en trop et araser. Bouhouhou ! En plus, à cet endroit, la terre est tellement tassée qu’elle part par blocs, comme de vraies pierres. Et impossible de concasser cela : je dois tamiser systématiquement la terre pour récupérer ce qui peut l’être ! J’ai vraiment hésité à me lancer dans l’arasement… j’aurais aussi pu me dire « tant pis ». Mais comme je vais probablement marcher de nombreuses années sur cette allée, ça serait dommage de se dire à chaque passage « si seulement j’avais fait le nécessaire ».
Vous croyiez que j’étais au bout de mes peines avec ce handicap ? Que nenni ! Une racine énoooorme émerge soudain de terre ! Et évidemment, elle ne fait pas que traverser mon chemin de bordurettes : elle le longe parfaitement !!! Ce machin est aussi épais que mon bras (et avec tout l’exercice que je pratique au jardin ces derniers mois, ça n’est pas peu dire !). Malgré le sacro-saint silence de ce jour férié, je décide de sortir la tronçonneuse, ce qui n’a duré que quelques secondes. J’espère que mon érable s’en remettra ! Mais vu la taille du machin, il a d’autres racines en réserve !
Ma bordurette peut donc se poursuivre tranquillement. Mouais, je dis ça, mais celle-ci se dirige allégrement vers les grands arbres… et mon petit doigt me dit que je ne suis pas au bout de mes surprises en ce qui concerne les racines…
La vue de l’autre côté. C’est un travail de titan : creuser à la pioche de manière régulière sur une vingtaine de centimètres de profondeur, déposer un lit de gravillons, frapper les pierres pour bien les caler, remettre de la terre autour et bien tasser… je ne fais même pas du 1 mètre à l’heure, avec toutes ces surprises !
Mais vous avouerez que le jeu en vaut la chandelle, non ? Bien sûr, je sèmerai du gazon entre la bordurette et l’allée. Non pas du gazon standard, comme j’ai eu la bêtise d’en semer ailleurs (et qui se transforme rapidement en fourrage pour bestiaux si on n’est pas rigoureux avec la tonte), mais du petit gazon mignon, court, genre gazon anglais.
Alors que j’étais perchée sur le muret pour prendre la photo ci-dessus, Schatzeli réclamait des câlins. Quel numéro celui-là 😉
Et je profite d’un petit vent frais annonciateur de pluie pour vous capturer quelques images des plantes les plus remarquables en ce moment. Nous sommes à fin mai et cela devient vraiment intéressant ! Tout d’abord, le viburnum plicatum, tout enneigé d’une floraison magnifique. L’année passée, j’avais eu une seule fleur (et pas côté regard, bien entendu !).
Dans ce coin sec, d’adorables joubarbes offertes par une gentille voisine :
Cette splendeur de géranium violet foncé (Raven) a été manifestement très content de son cocktail de terre enrichie. A peine un mois après sa plantation, il fleurit déjà !
Le polémonium Brise d’Anjou, petite crotte en godet plantée l’année dernière, a entamé lui aussi une croissance spectaculaire. Et une floraison magnifique !
Le myosotis du Caucase « Jack Frost » termine sa floraison. Du coup, les feuilles s’agrandissent. C’est une splendeur qui éclaire bien le massif par son ton vert clair et son veinage intéressant :
La spirée n’est pas en reste non plus : passant du vert acide au rouge, c’est un feuillage exceptionnel dans un massif ! Et les fleurs ne sont pas loin ! En arrière-plan, un myosotis traditionnel qui s’est re-semé tout seul depuis une jardinière posée sur la fenêtre de ma meilleure amie Candice, l’année passée.
Une partie du jardin est actuellement dans les tons violets, une couleur que j’adore. Ce cocktail d’iris et d’alliums me plaît beaucoup. L’année dernière, j’avais planté les bulbes. Et les iris étaient tout petits et en godets. C’est la première année que je les vois en fleurs, c’est une si grande satisfaction !
L’érable pourpre du Japon s’est merveilleusement étoffé ! Je l’ai légèrement taillé en fin d’hiver (les branches qui partaient contre l’intérieur) et il prend un port très gracieux. A droite, une pivoine donnée l’année dernière par Minou :
L’année passée…
Cet érable, il y a un an, était tellement gringalet ! Leur pousse est d’ailleurs réputée lente… mais en voyant la photo ci-dessous, à mi-avril, je n’en reviens pas comme il a évolué ! Il a doublé ! Ici aussi, les iris microscopiques dont je parlais plus haut. J’arrête de commenter cette photo, ça me donne le tournis de revoir le jardin si déplumé, même si c’était au tout début !
Là, une ancolie qui s’est ressemée de je ne sais où. Mais quelle bonne idée elle a eu, ça garnit le pied du mur ! Derrière, il y en a une autre, plus foncée :
Le rhododendron Alfred, planté il y a 1 an exactement, m’offre une floraison splendide ! J’étais inquiète, car Candice a eu un rhodo qui a mis trois ans avant de fleurir, de l’autre côté de la maison !
Ce phlox s’est enfin décidé à pousser. Il faut dire que les chats avaient pris la mauvaise habitude de se coucher dessus. Quelques tuteurs ont réglé le problème et la plante est merveilleusement épanouie ! Et quel parfum ! Il faudra que j’en rajoute dans mes bordures, c’est une poésie !
Première fleur pour ce géranium sanguineum striatum, une petite espèce toute mignonne. Planté lui aussi il y a 1 mois, le fameux cocktail de terre de Candice lui a fort plu !
Surprise dans un coin du jardin, où je ne vais pas souvent jeter un oeil : cette petite plante de muraille plantée à l’arrache juste avant les grands froids a pris ses quartiers ! Bien évidemment, Schatz aime être au coeur de l’attention (au moment où j’écris ce post, il est d’ailleurs couché à côté de moi. Et il ronfle 😉
Une ancolie, que j’ai épargnée dans mon désherbage, ne me donne aucun regret de cette décision : elle se fond délicieusement avec le sureau Black Beauty, dont les fleurs vont bientôt apparaître.
Le rhododendron Gomer Waterer hésitait à sortir ses fleurs. Ou ses feuilles. Il a donc opté pour les deux. Pas rancunier, lui ! En effet, j’avais brûlé des branches en fin d’automne l’année dernière et un souffle de vent avait dirigé la chaleur sur lui. Apparemment, il a bien supporté ! Il m’avait même sorti des feuilles en octobre. Allez comprendre ! Il est pressé de grandir, ce petit. Moi je ne dis pas non, héhé !
L’anemonella, plante toute discrète et qui paraît si fragile, fleurit depuis le mois de mars ! Une merveille que je conseille vivement !
Mon petit chéri, le clematis Princess Kate, en attente de plantation (argh, je suis à court de terreau, si ça n’est pas bête !). Comme j’ai envie d’une belle plante, je lui ai creusé non pas un trou mais un gouffre !