Archive | Mai 2023

Le joli mois de mai… et un peu de maçonnerie.

Bienvenue au jardin en cette fin du mois de mai! Les variations de couleurs, entre fleurs et feuillages, sont à leur apogée… et les roses vont bientôt arriver! On ne voit presque plus le bassin, dans tout ce délicat fouillis! Je vous emmène pour un petit tour!

Une grenouille rousse a élu domicile dans le bassin et chante le soir! Tritons, hérissons, renards, fouines, chats de tous bords, c’est un bonheur d’accueillir toute cette faune!

Le remarquable plumet rose, gracieux et vaporeux, du jeune tamaris :

Les jeux de feuillages sont importants dans la création d’un jardin. J’ai passé des années à déplacer, tester et replanter de nombreux végétaux avant d’avoir un résultat qui me plaisait. La bordure contournant le massif a également été refaite ce week-end :

J’avance lentement… un mètre à l’heure environ… cet endroit est encombré de racines et de pierres. Mais le résultat en vaut la peine! L’herbe avait tendance à s’inviter dans le massif. C’est plus propre ainsi!

L’hortensia grimpant commence à bien coloniser la façade!

Cette fontaine de gare, sauvée de la destruction il y a quelques années, a trouvé sa place dans cet écrin de verdure.

Mon faux mortier indien, réalisé en hypertufa (pierre reconstituée) il y a deux ans, se trouve quant à lui dans un nid de luzules.

J’ai aussi profité de ce beau week-end prolongé pour refaire les joints de la terrasse. Ils s’étaient complètement délités, au bénéfice des pissenlits et consorts qui poussaient entre les briques (un conseil : évitez le sable polymère pour vos joints de terrasse! Ca ne restera pas longtemps net).

Joints en cours de tirage, après avoir passé un bon coup de karcher!

Petit Schatz, 18 ans, pose fièrement sur la terrasse aux joints rafraîchis :

Le dernier soleil brille sur le jardin qui s’endort… je vous dis donc à bientôt!

Un tour au jardin à la mi-mai! Et l’une de mes astuces pour lutter contre la sécheresse: les contenants enterrés & consorts!

Même à 750 mètres d’altitude, le printemps a fini par arriver! Il fait certes encore frisquet, mais les pluies abondantes ont dopé le volume des massifs! Les plantes ont bien démarré! Mais comment faire pour que les plus sensibles ne s’affaissent pas une fois le cœur de l’été arrivé? Allez, je vous emmène faire un petit tour et vous montre mes secrets!

Le massif de l’entrée a atteint sa maturité, neuf ans après sa création (hormis quelques plantes ajoutées récemment).

Le voici en 2014, l’année où tout a commencé, après l’arrachage de l’énorme haie de thuyas.

Suivons Zorro, le chat errant qui fait désormais partie du foyer (j’ai pu le porter pour la première fois il y a quelques jours, après plusieurs années à me fuir!).

Les plantes peinent à s’acclimater dans le massif du sureau. Le jardin, c’est un laboratoire à ciel ouvert. Au fur et à mesure des années, je parviens à trouver les plantes adéquates pour chaque coin, notamment ici, au soleil et terrain sec. Le dernier installé est, au centre, cet Elaeagnus Limelight tellement lumineux! C’est apparemment un champion de terrains secs… on va voir ça!

Dans ce même massif, voici l’un de mes rêves enfin réalisé : plantation d’une fougère royale (osmunda regalis). Totalement inadaptée pour les sols secs, je l’ai plantée en contenant enterré. J’ai testé ceci depuis trois ans et… ça marche plutôt bien! Elle a été installée dans un bac à gâcher le mortier de 90 litres (bien moins cher que les pots, pensez-y!) et se trouve désormais en coin artificiellement humide, puisqu’il n’y a pas de trous de trainage. Prévoir deux bonnes heures pour creuser le trou et sortir trois brouettes de terre!

Voici un autre exemple avec cette zone artificiellement humide, crée ce printemps : autrefois très sèche et drainée, j’ai employé la même méthode : creuser un trou géant (exit 40 brouettées de terre), placer une bâche de bassin au fond et tout remplir à nouveau (moitié terre du cru + moitié compost/terreau). C’est désormais un « marécage », alimenté par l’eau du toit en cas de besoin, où les plantes de berge semblent se plaire, à l’exemple de ces fougères, nummulaires, darmera peltata…).

Même lutte contre la sécheresse et la concurrence racinaire au pied de l’érable, mais cette fois-ci avec les traditionnels pots. Mon astuce : les trous de drainage ne sont pas pratiqués dans le fond du pot, mais sur le côté, afin qu’une provision d’eau subsiste dans la partie basse du pot. Bien sûr, la technique est à adapter en fonction de chaque plante. Plus la plante aime l’humidité, plus les trous sont pratiqués dans la hauteur du pot (à l’exemple de la bassine en zinc contenant un Kirengeshoma, où l’on discerne l’écoulement ayant laissé une trace de coulure). Si le pot est en terre cuite, pas de souci : caser à l’intérieur de celui-ci un bac à mortier de la taille appropriée et pratiquer les trous dans ce dernier. Mieux vaut aussi scier le rebord, afin que les escargots et autres limaces n’aillent pas se cacher dessous. Les plantes apprécient! Il y a un mois d’intervalle entre ces deux photos:

Et encore la même feinte ici. Ce rodgersia se mourait dans un coin pas assez humide depuis neuf ans! Et cette année, il va fleurir pour la première fois! / Cette pulmonaire a été déterrée elle aussi, il ne restait plus qu’une petite pousse moribonde. Et la voici tellement belle en « pot mal drainé »! / Cette fougère a été déterrée puis ré-enterrée en pot selon les principes expliqués précédemment. Personne ne s’en douterait et regardez comme elle se dresse vigoureusement désormais! Prête pour affronter l’été!

Voici le massif dernièrement créé. Il y avait auparavant à cet endroit mon cœur de Marie géant, censé mesurer 80 cm de diamètre. Il atteignait deux mètres de diamètre et n’était pas du tout adapté! Surtout qu’il s’écroulait en milieu de saison. Je l’ai donc déplacé un peu plus loin, en arrière de massif. Et j’ai installé à la place un aucuba au feuillage persistant, parfait pour apporter une belle couleur en hiver, avec son feuillage moucheté lumineux et ses baies rouges (seules les femelles portent des fruits. Renseignez-vous avant d’acheter cette plante si vous en voulez, mais il vous faudra aussi un mâle à proximité, évidemment!). Les deux hakonechloa (les herbes jaunes) sont elles aussi en pots enterrés. Quant au mini rhododendron violet à gauche, qui exige une terre de bruyère, il a été planté dans un grand trou tapissé préalablement de voile géotextile perméable, afin de ne pas être envahi par les racines des plantes voisines qui deviendront plus grandes que lui.

Tiens justement, voici le cœur de Marie géant! Il a bien supporté sa transplantation. Sa motte, déterrée un peu « à l’arrache » était énorme!

Bon, assez parlé de pots enterrés! Passons à autre chose! A quelque chose de plus aérien, à l’image de cette glycine et de la clématite montana, joliment parties à l’assaut de la façade. Tout comme cette akébie « burgundy vine », sur la pergola que j’avais construite il y a quelques années.

Voici un peu de quoi mettre la vie en rose, avec ce cercis canadensis Forest Pansy, dont la mousse de fleurs apparaît avant même le feuillage, sur le tronc. Et que dire des exubérants jupons froufroutants de ce prunus pourpre!

Sans ordre précis… juste pour le plaisir des yeux…

Encore un pot! Celui-ci est en pierre reconstituée (hypertufa) que j’ai confectionné. Rempli d’eau, il apporte une touche fraîche à la mise en scène. A gauche, spirée « Golden princess » et heuchera Caramel à droite.

La vasque Médicis que l’on m’a offerte voici quelques années resplendit dans son écrin de verdure. Elle contient un nénuphar nain.

Un massif dans le soleil couchant. Si quelqu’un sait à quoi sert ce gros poids en pierre, je suis preneuse! Il était déjà là lorsque j’ai acheté la maison. Je le trouve très décoratif.

Cette hellébore en fin de floraison prend des teintes grises merveilleuses! A côté, la vasque de marbre et la pompe décorative se cachent parmi les buis et les tulipes.

Vue de la maison depuis le bassin. / Dans le sureau haut perché, Zorro surveille son territoire. / J’ai eu un coup de cœur pour cet hortensia grimpant, à droite, qui s’attaque avec patience à la façade. Il est légèrement panaché, c’est un petit bijou! Juste devant lui, encore une création en hypertufa, inspirée par un mortier indien.

Quelques autres vues du jardin…

Et pour finir, tadadaaam! Voici qui sera peut-être le premier fruit du figuier que j’ai depuis 2016! C’était un tout petit machin de 20 centimètres de haut, un semis spontané tombé dans le pot de fleurs d’un ami. Il est désormais plus grand que moi (le figuier… l’ami aussi!). Seul un jardinier peut connaître le plaisir de voir fleurir/fructifier pour la première fois une plante qu’il a chérie depuis des années!! Et je vous quitte sur cette heureux présage!