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Construction d’un abri pour tourterelles

Dans les alentours de mon jardin se trouvent plusieurs couples de tourterelles. Elles sont si jolies et j’aimerais bien qu’elles s’installent (elles ou l’une de leurs futures nichées) au jardin. Aussi ai-je décidé de construire un abri pour elles, ce que les Anglais appellent « dovecote ». J’ai trouvé ces plans gratuits sur Internet. La construction commence:

Peinture. On ne se rend pas bien compte, mais cet abri est en fait assez imposant! Regardez par rapport au fauteuil derrière:

L’étape du montage. Rien qu’à voir cette photo et j’en ai les mains qui transpirent : monter cet abri, de la taille d’un fauteuil, toute seule, en haut de cette échelle, à 4 mètres de hauteur! Cette construction pèse son petit poids et la position n’est pas idéale pour la poser sur ces deux équerres. Plus d’une fois, j’ai eu peur de la laisser tomber!

Mais voici heureusement la cabane bien fixée! Depuis qu’elle est là, bien douillettement remplie de paille, à l’abri du vent, avec des graines sur le rebord de la fenêtre… ces sales ingrates de tourterelles ont déserté les lieux! Les nids d’hirondelles au-dessus, installés en 2018, n’ont pas non plus trouvé de locataire. Qui ne tente rien n’a rien… mais j’espère revoir les tourterelles au printemps!

La beauté au jardin est à son apogée

Bienvenue au jardin en juillet! Voici la rétrospective des plus belles prises de vue… et je commence tout de suite avec cette mosaïque de plantes que j’adore! Les tons roses, blancs et violets sont, vous l’aurez compris, mes préférés!

Grands ou petits, les points d’eau sont ma passion. Chacun abrite sa faune, sa flore et ses « clients » : oiseaux, chats, hérissons, renards, fouines, qui traversent ou peuplent le jardin.

Du côté des contenants aquatiques plus importants, avec le bassin carré et le bassin ovale, la végétation s’éclate!

Cette magnifique pontederia a un passé trouble, tout comme les eaux dans lesquelles elle avait sombré. Je l’ai retrouvée par hasard au fond du bassin, où son mini godet avait coulé discrètement durant l’hiver. Quelques semaines plus tard, c’est une plante énorme qui colonise son nouveau contenant! La plus belle réussite de 2021!

Une coquelourde rose, initialement vouée au tas de compost tant ces plantes sont envahissantes, donne à ce coin « trop vert » une vive touche de couleur. J’aime bien les récupérer et les planter dans les coins ingrats où rien ne pousse, car ce sont des championnes de l’acclimatation pour les terrains pauvres et secs.

Voilà un coin qui me donne de plus en plus satisfaction, derrière le bassin ovale. La nature peine à coloniser ce coin ingrat, car sous 30 centimètres de terre règne la caillasse. Il a fallu repenser le choix des plantes, en remplacer certaines, en planter d’autres en « contenants mal drainés« , une expérience que je mène depuis l’année dernière.

Voici le dernier né des massifs. Il s’agissait autrefois d’une pente qu’il a fallu remblayer, en construisant un mur de soutènement de presque 2 mètres de hauteur. Quelques mètres cubes de terre et quelques plantes plus tard, ce petit coin devient de plus en plus charmant!

Lorsque j’ai fait arracher la trentaine d’énormes sapins qui bordait le jardin, en 2013, il a fallu repartir de zéro. Les chats n’ont pas apprécié de perdre tout à coup ces super cabanes. Mais ils peuvent désormais apprécier des cachettes dans une végétation bien plus gérable!

Chipie en observation de son territoire.

Et c’est ici que je vous laisse, la rouquine sus-mentionnée ayant décidé de venir squatter mes bras! A bientôt!

Rétrospective de juin

Bienvenue au jardin au mois de juin! Chaque jour il se transforme, les fleurs éclatent de toute part, la « photographe » a de la peine à suivre! Voici la meilleure sélection pour ce mois… et il n’a pas été facile de choisir!

Le soleil se lève sur le bassin ovale. Afin de limiter l’étendue des iris, ils ont été plantés dans des corbeilles à linge en plastique, moins chères que les gros contenants aquatiques.

Restons du côté du bassin, voulez-vous? Les premières fleurs de nénuphars éclosent:

Du côté du bassin carré, sur la terrasse, la renoncule aquatique s’en donne à fleurs joie: sous-marine à la mauvaise saison, elle remonte à la surface aux beaux jours, pour se couvrir de gracieuses fleurettes blanches:

Lorsque l’eau s’est réchauffée, j’ai introduit des cyprins arc-en-ciel, des poissons originaires d’Alabama. Le vendeur m’a conseillé de faire attention aux hérons et aux martins pêcheurs. Mais avec la quantité de lentilles d’eau, ces petits bijoux restent invisibles pour n’importe quel œil que ce soit 😦

Encore une autre sorte de bassin, sur pied celui-là. Il abrite un nénuphar miniature, aux feuilles à peines plus grosses que quelques lentilles d’eau! La bâche liquide, utilisée pour l’étanchéité de cette ancienne fontaine rouillée, fonctionne à merveille!

C’est le festival des couleurs en bord d’eau! J’aimerais bien être un chat pour me faufiler entre les plantes et avoir un autre angle de vue. Ils adorent se poser à cet endroit et on les comprend!

Mais prenons un peu de hauteur désormais, comme Chipie, installée sur le muret, qui sépare le jardin de la route. Mon rêve a toujours été un jardin foisonnant, à l’anglaise. C’est plutôt réussi, haha!

Un couple âgé désagréable fait souvent des observations à voix haute en passant « c’est trop chargé, il y a trop de plantes ». Hélas, les jardins suisses sont trop souvent des étendues de gazon, avec un lilas dans un coin, un forsythia dans un autre, un rosier au centre, entouré d’un rond de graviers blancs. Oui, forcément, on ne peut pas être d’accord, héhé!

Je ne donnerai pas tort à ceux qui disent qu’un jardin demande de l’entretien. Mais, selon les végétaux choisis, plus le jardin prend en maturité, plus il se débrouille seul! Les vivaces étouffent les mauvaises herbes, surtout aidées par un bon paillis! Et la surface de tonte est réduite d’autant 😉

Bien sûr, je ne dirai pas que les plantations, et évidemment le creusage des trous, soit toujours une partie de plaisir!

Mais vous avouerez quand même que ça en vaut la peine! La nature est si généreuse!

Voici la terrasse, à 11 jours d’intervalle. Hein oui que la nature est généreuse?!

Ça n’est pas cette cétoine, gros scarabée cuirassé d’un vert irisé, qui dira le contraire! Elle savoure les fleurs de ce tamaris:

Voici ce qui était autrefois l’arrière de la maison, en 2013. Les plantes, c’est la vie!

Et je vous quitte sur cette image de Schatzeli, couché devant sa chatière, sur un lit de « paillis de carton ». Depuis que j’ai un lombricomposteur, qui nécessite périodiquement l’ajout d’une litière de carton broyé, je me suis dit « et pourquoi pas au jardin »? Je prends évidemment soin à ne pas broyer le carton imprimé ou avec des résidus de scotch, etc. Une alternative aux autres paillis végétaux? En tout cas, une manière de recycler son carton ! Celui-ci est composé de fibre de bois et de colle d’amidon. Donc pas nocif pour le jardin et dans l’esprit récup! Vos avis? En tout cas, Minet aime beaucoup!

Oh et encore une 😉 Akebia quinata grape vine!

Rétrospective de mai 2021

Les rétrospectives. C’est la coutume chez de nombreux jardiniers de rappeler quels étaient les plus beaux clichés pris au jardin durant l’année écoulée. Cela permet aussi, au cœur de l’hiver, de se régaler d’avance des prochains moments de bonheur à venir! Comme j’ai été très négligeante l’été dernier, pour n’avoir plus rien publié entre avril et octobre, c’est aussi l’occasion de me rattraper! Alors allons-y, je vous emmène!

Vous vous souvenez peut-être de ce bassin, façon vase Médicis, que de généreux donateurs m’avaient offert, suite à un coup de cœur énorme que j’avais eu, en l’apercevant sur la terrasse d’un restaurant! Après une rénovation de l’intérieur et une étanchéité, le voilà promu au rang de « bassin à nénuphar »!

Et voici ce qui fut une première pour moi : la fabrication d’objets en « pierre reconstituée » appelée hypertufa. Un mélange de tourbe, ciment et vermiculite/perlite. Je les adore! Le résultat est vraiment bluffant! Minette trouve l’un d’eux – copie d’un ancien mortier indien – très ludique!

Côté jardin, la saison pluvieuse a fait des miracles! Jamais les plantes n’avaient aussi bien redémarré!

Voici la partie la plus « ancienne » du jardin, ce massif débuté en 2013 (avant-après): les images parlent pour elles-mêmes!

Vis-à-vis, le côté façade, avec la fontaine donnée par les CFF (l’équivalent suisse de la SNCF) :

Voici ensuite d’autres prises de vue du jardin, à l’exemple de cette photo prise depuis la terrasse. Dans quelques semaines, les plantes auront tellement prospéré qu’elles seront serrées les unes contre les autres!

Le bassin ovale, refait en automne 2017 en raison de sa bâche percée, a déjà vu plus d’un chat se baigner involontairement dedans! Notamment lorsque ces deux lascars entament une mêlée et roulent là où leur bagarre les emmène…

Le bassin carré, réalisé à l’hiver 2015 par une équipe très compétente, est désormais occupé par des plantes bien naturalisées! Notamment les lentilles d’eau et le nénuphar, qui occupe toute la surface en pleine saison. Il camoufle malheureusement les cyprins arc-en-ciel, poissons bleus qui se cachent sous les feuilles et adorent ça!

Voici la vue embrassée par le visiteur lorsqu’il franchit le portail:

J’achève ce billet du joli mois de mai par les plantes qui m’ont particulièrement charmée :

Plantation en pots enterrés

La sécheresse estivale est une triste réalité depuis plusieurs années et le phénomène ne semble pas vouloir s’atténuer. Que faire? Adapter son choix de végétaux, bien sûr! Mais que faire lorsque l’on raffole des hostas et que nombre d’entre eux sont déjà morts? J’ai trouvé une piste à explorer… la plantation en pots enterrés!

Tout d’abord, j’ai sorti de terre un hosta, qui était encore miraculeusement vivant. J’ai dû en perdre quatre ou cinq dans ce coin sec et venteux du jardin. Pas de doute, la concurrence racinaire est féroce au pied du sureau, de l’érable et des deux gros bouleaux (dont l’un est justement mort de soif il y a deux ans!!). Les racines des grands arbres ont envahi le trou de plantation de mon hosta:

J’ai ensuite percé deux trous dans un grand seau de chantier. Mais attention, pas dans le fond comme on le fait traditionnellement pour un pot de fleurs! J’ai percé les trous à environ 6 centimètres du bas du seau. Ainsi, s’il pleut, le fond du récipient abritera une petite provision en eau.

L’hosta est planté dans le seau. Comme je crains malgré tout l’envahissement des deux trous par les racines des grands arbres, j’enveloppe le pot dans un géotextile:

Une fois le géotextile coupé au ras du sol, bien malin qui pourrait dire qu’un seau est enterré là! J’ai testé cette méthode l’an dernier avec des hellébores… toutes ont réapparu au printemps!

Il m’intéresserait d’avoir votre avis sur la question! Bon jardinage à toutes et à tous!

Manteau de neige (et ce qu’il y a dessous)

Depuis le premier janvier, les giboulées se sont succédées et la neige a recouvert le jardin….

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Cette année, nous aurons vraiment eu un bel hiver blanc!

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Si on demande son avis à Schatzeli, la réponse sera nettement moins enthousiaste… garder les papattes au sec est un vrai défi en ce moment!

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Mais ce matin… surprise! Une petite pluie nocturne et des températures douces ont presque tout fait fondre en une nuit! Vite, allons fureter, le nez au sol, pour voir ce qui poussait là-dessous! J’avais peu d’espoir de repérer quelque chose. Pour mon plus grand plaisir, je me suis trompée! Le printemps, même s’il est encore loin, donne des petits signes de vie!

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Tout d’abord, une hellébore rose qui tente de se redresser, elle qui était écrasée sous la neige:

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Mes fleurs précoces préférées, les iris nains, ont déjà pointé le bout de leurs feuilles! Avec de la chance, dans trois ou quatre semaines, ils seront en fleurs!

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Les classiques perce-neiges, tout contre la vasque de marbre. Et en-dessous… déjà des tulipes!! Ici China Pink, dont les bulbes plantés en 2019 se sont divisés au cours de l’été dernier.

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Passons vite fait sur ces vaillantes primevères, qui survivent facilement à l’hiver. C’était juste pour le plaisir de voir du vert 😉

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Les phlox, prudents, risquent à peine leurs bourgeons.

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Je ne devrais pas m’esclaffer devant cette pauvre euphorbe, c’est pas gentil… mais regardez cette pauvre aplatie! Hahaha! Je lui tire toutefois mon chapeau, car elle s’est ressemée l’an dernier! La terre est si peu accueillante ici, et les étés si secs que les semis spontanés ne sont pas légion.

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Crocus emmitouflés dans leur petit mantelet, encore tout frileux:

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Ma plante-témoin, cette touffe de perce-neige sous la fontaine. L’année dernière, elle était à peu près au même stade, même si l’hiver avait été doux. Tiens, je le vois sur la photo : il y aura des petits bulbes à repiquer ailleurs!

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Ces enthousiastes, qui avaient pris de l’avance à l’automne, n’ont pas été récompensés par leurs efforts (alliums à floraison estivale Summer Drummer).

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Et Schatz, qui retrouve enfin le sol qui lui convient! Même si, à l’heure où j’écris ceci, il ronfle à côté de moi sur un coussin bien moelleux 🙂

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