Archive | avril 2024

On y avait cru pourtant… puis le gel est arrivé!

Ce début de saison était vraiment bien parti! Un peu trop tôt, sans doute… mais qui allait s’en plaindre?

Spirée « golden princess », petit bassin en hypertufa réalisé il y a quelques années et heuchère (caramel?).
Hellebore Ice n roses
C’est l’explosion, avec plein de semis spontanés de bulbes! Notamment ces tulipes de vigne, dont je ne saurai jamais d’où elles ont débarqué. Moi qui ne suis pas une adepte du jaune, argh!

Minette surveillant son domaine, entourée par les potées fleuries réalisées par ma mère.

Les tutus roses du prunus étaient déjà de sortie. Quand soudain…

ELLE. LA NEIGE! Accompagnée par un froid de canard, avec des températures en-dessous de zéro!

De ce kirengeshoma, il ne reste rien de plus qu’une salade qui aurait trempé trop longtemps dans du vinaigre.

L’osmunda regalis, dont j’étais si fière d’avoir réussi la plantation en container enterré de 90L, fait plus que grise mine. Heureusement, de nouvelles crosses sont en préparation au ras du sol.

Les hostas achetés par correspondance en Normandie n’ont pas tenu le choc thermique. Ils sont devenus translucides! Même s’ils s’en remettront, cela me peine de voir leurs efforts de reprise anéantis.

Mais ce qui me déçoit le plus, c’est le gel total de mon robinier faux acacia. Planté il y a trois ans, il allait enfin fleurir pour la première fois. Les boutons floraux sont grillés par le froid!

Seules les tulipes semblent tenir le coup vaillamment.

Ce qui est plus ou moins le cas pour cet hortensia et ce cotinus nain, lui aussi fraîchement importé de Normandie et qui n’a pas encore eu le temps de s’acclimater aux 750 m d’altitude en Suisse…

Allium sous la neige.

Ce hêtre, acheté en Alsace voici quelques semaines, s’est montré prudent. Aucun bourgeon n’a encore « dodufié », comme dit ma meilleure amie Candice, également férue de jardinage. J’ai même vérifié qu’il était encore vivant!

Même si la pousse des végétaux s’est considérablement ralentie ces dernières semaines… et on les comprend… je suis allée faire un tour au jardin aujourd’hui. Malgré les plantes les plus éprouvées dont je viens de parler, le jardin semble se porter assez bien.

Le cercis canadensis « Forest pansy » a sorti sa traditionnelle mousse de fleurs roses. Celle-ci apparaît sur le tronc et les branches avant tout feuillage! C’est d’une beauté surprenante et ravissante!

La clématite recta purpurea va bientôt dépasser les frontières de son silo, écarté au maximum de sa taille. Il y en a au moins une qui s’éclate totalement! Sans cette structure, à la moindre pluie, il s’écroule et devient plat comme une crêpe! Mais bientôt, on ne verra même plus le silo.

Schatz, que j’ai trouvé famélique dans une rue à Genève en 2006, profite de sa vieillesse paisible avec le retour des rayons du soleil.

Jarre crétoise et tulipes.

La fin de la journée approche… le soleil se couche sur cette belle journée. Et c’est un dimanche pluvieux qui nous attend désormais. Mais tant que c’est de la pluie, ça me va!

Obélisques en bambou faits maison

Il y a cinq ans, j’ai planté ce bambou « Fargesia robusta campbell ». Il présente l’avantage de ne pas être traçant, mais de rester en touffe. Ça ne l’empêche toutefois pas de devenir une belle grande plante de presque 3 mètres de hauteur. Outre le fait de fournir des tuteurs à la demande, j’ai tenté une petite expérience…

… la construction d’obélisques pour plantes! Vous savez, ces structures qui coûtent une honteuse fortune dans les magasins! Prenons cette clématite herbacée « New love » en pot comme cobaye.

Ta da daaaa! Huit cannes de bambou et quelques mètres de ficelle plus tard, le résultat était franchement pas mal! En plus d’être pratique, cela donne de la structure au jardin. Cet obélisque restera dans le pot, c’était donc facile! Mais comment réaliser un modèle qui pourra être déplacé d’un endroit à l’autre du jardin?

Le précédent modèle, simplement tenu par de la ficelle, ne manquera pas de s’écrouler si on le sort du pot. Là, j’ai besoin de quelque chose de plus robuste. Déjà, on fixe la base dans un pot rempli de terre, avec un pot en terracotta par-dessus, afin de bien maintenir l’ensemble.

Ma structure devra être rigide. Je me sers donc de fil de fer assez costaud. Pratique, mais pas très joli…

Une fois enroulé dans de la ficelle, c’est nettement mieux! Je décide ici de réaliser trois cerclages.

Hé voilà la structure finie! Elle est bien solide, mais ça n’est pas fini… pour la clématite qui bénéficiera de ce support, ça ne sera pas suffisant.

Je sais d’expérience que les plantes qui poussent à l’intérieur de ces obélisques ont quand même tendance à s’affaisser sur elles-mêmes si elles n’ont pas de quoi s’agripper à l’intérieur. Un peu de ficelle et le tour est joué.

Mise en place :

28 jours plus tard, la clématite « Buckland Beauty » (une précieuse merveille que je recommande!) s’est emparée de son support avec enthousiasme et atteint déjà le troisième niveau !

Voici donc, avec peu de matériel et à moindre coût, comment réaliser de jolis obélisques pleins de charme! Alors, quand plantez-vous votre bambou Fargesia robusta campbell ?

Clématite « Buckland Beauty » et ses fleurs en forme de petites pieuvres kawaii 😉

Le jardin en avril… la magie se réveille

Avril. Lorsque l’on habite à une altitude de 750 mètres, c’est à partir de maintenant que le jardin reprend des couleurs, que les volumes des massifs se redessinent, que les pousses vertes émergent puissamment. Même si j’arrive à la traîne par rapport à mes blogs préférés, qui ont déjà montré leurs merveilles voici plusieurs semaines, c’est désormais à mon tour! Le jardin entre dans sa neuvième année, et on peut dire qu’il arrive à maturité (hormis quelques arbres à croissance lente).

Les hellébores sont véritablement les reines en ce moment! Elles sont devenues de vrais petits buissons, avec des semis spontanés au pied. Voici le petit chemin qui mène à la terrasse de briques. Et voici un nouveau chat dans le paysage, Tino (Rossi). C’est un matou tout roux qui a débarqué il y a quelques mois et il s’est installé comme chez lui. Il est adorable, même si la cohabitation avec mes autres chats n’est pas des plus harmonieuses… ils se contentent de s’ignorer la plupart du temps. J’espère qu’ils finiront par devenir copains, mais ça n’est pas gagné!

Minette, particulièrement, ne peut le souffrir. Elle reste dans la chatière pour bloquer le passage et semble maudire Tino sur sept générations. Bien que je l’aie fait castrer (et pucer).

Voici la zone marécageuse, créée l’an dernier dans ce coin ultra-sec, juste derrière le bassin. J’avais creusé une tranchée, au fond de laquelle j’avais installé une bâche. C’était vraiment audacieux… mais la nummulaire (plante rampante de terrain humide) a colonisé tout l’espace en un été! Elle commence même à s’approcher de l’eau. C’est bon signe! Bon signe également, le darmera peltata sort sa hampe florale! C’est une sorte de rhubarbe aquatique aux fleurs rappelant l’allium, mais en rose. De même, on ne les distingue pas encore, mais les fougères sortent également leurs frondes. Même si cet endroit est en plein soleil, tout ce petit monde a passé l’été sec et l’hiver également. Quelle satisfaction!

J’ai répliqué la méthode un peu partout dans le jardin, afin de contrer la sécheresse estivale, pour certaines plantes gourmandes en eau. A l’image de cette grande fougère (osmunda regalis), qui ressort fièrement après avoir été plantée en terrain sec, sous un sureau et un érable, mais dans un grand seau de 90 litres, sans trous d’évacuation! Il y a quelques années, je l’avais plantée normalement et elle était morte en un été. Celle-ci est toujours là! Voici ma méthode, si vous avez envie de tester.

L’un de mes premiers essais en pots enterrés, datant d’il y a 2 ou 3 ans, avec cette heuchère, qui se porte à merveille, au pied de grands arbres!

En pot aussi, mais à l’air libre, un hosta. C’est la plante que je regarde émerger avec le plus de satisfaction: tout d’abord hérissées, ses feuilles se déroulent ensuite élégamment, pour atteindre cette merveilleuse silhouette qu’on lui connaît.

Puisque les grands gels sont passés, il est temps de ressortir mes pots « faits maison », grâce à une méthode appelée « hypertufa ». Il s’agit d’une sorte de pierre reconstituée très simple à réaliser dont voici le mode d’emploi. On trouve plein de tutoriels aussi sur YouTube. C’est un moyen économique d’obtenir des contenants personnalisés, imitant les pierres taillées hors de prix. En voici trois exemplaires. L’un d’eux a été inspiré par un mortier.

Vue sur le bassin, la pergola et sur cette admirable et immense vasque Médicis, qu’un couple généreux m’a offert, alors qu’on leur en avait proposé une petite fortune. A chaque fois que je la regarde, je pense avec émotion à eux. Elle sera comme chaque année remplie d’eau et de plantes flottantes.

L’une des plus belles réussites du jardin, le daphné odora aureomarginata, qui fut planté dans un endroit où les paramètres n’étaient pas très bons pour lui : au soleil de l’après-midi, dans un couloir à vent, en terrain plutôt sec (mais avec un bon paillis de bois déchiqueté et de carton broyé!). J’aimerais que vous puissiez humer ce nuage parfumé!

Vous l’aurez compris, je suis un peu une « savante folle » qui teste plein de choses. Ici, le silo au centre duquel pousse une clématite recta purpurea. Celle-ci se plaît tellement à cet endroit qu’elle devient immense… aussi haute que large… à tel point qu’elle s’affaisse sur elle-même. Ce silo permet de la contenir. A droite, une photo de juin dernier. Alors, vous le voyez, ce silo? Non hein! Je vous l’avais dit, cette clématite est un monstre. (le silo est juste derrière le cactus se trouvant sur la table).

Saviez-vous qu’un hortensia pouvait grimper et ressembler à ceci? Planté voici 8 ou 9 ans, il atteint désormais la toiture. J’ai hâte de le voir en fleurs! L’an dernier, il a fleuri abondamment pour la première fois! Avant, c’était juste deux ou trois fleurs. C’est ce qui est magique avec un jeune jardin… il bonifie d’année en année et les surprises sont toujours plus belles!

En parlant de surprise, voici un petit chat errant qui a désormais pris ses quartiers dans les parages. Il a un frère, tous deux sont très peureux, mais viennent réclamer leur pitance chaque jour. Depuis, ils ont meilleure mine. Ils doivent juste veiller à ne pas se faire voler leur pâtée par… un couple de pies!

Sur ce, je vous dis à bientôt pour de nouvelles beautés!