Premier billet du mois de mars ! Comme chaque année, je suis un peu dépitée, car mon climat de montagne (750 mètres d’altitude) crée un décalage avec les autres blogs de jardiniers, déjà bien plus avancés, qui présentent déjà leurs narcisses et autres merveilles. Et qui ont déjà présenté depuis longtemps ce que je vais montrer. J’en suis toujours au stade des crocus et ai l’impression d’avoir un train de retard (rires). Néanmoins, voici mes beautés. J’espère qu’elles vous plairont!
Les crocus et iris reticulata ouvrent le bal avec ce mélange de couleurs que j’adore :
Hellébore Ice n Roses red, l’une des variétés qui se plaît le mieux dans mon sol calcairissime:
Le coin venteux : passablement de plantes périclitent dans cet endroit. Je planterai un laurier-cerise marble white pour essayer de contrarier un peu ces courants. Hélas, en raison du coronavirus, ma commande annuelle de plantes en provenance de France a dû être annulée. Donc, très peu de nouvelles plantations en vue cette année.
Helleborus spring promise. Plantée en mai 2019, c’est la première fois que je la vois en fleurs. Et quelle abondance de fleurs!
Iris reticulata Harmony, l’une des premières touches de couleur vive pour égayer le jardin en entrée de saison!
Les crocus ne sont pas en reste, de même que ce joli euonymus emerald gaiety au feuillage persistant et lumineux. Il avait pratiquement disparu et le voilà qui reprend du poil de la bête!
Crocus dans un rayon de soleil…
Scilla bifolia au bord du bassin, plus petites que les brins d’herbe, mais si mignonnes!
Les mêmes, mais en rose, dont les bulbes ont été plantés l’automne dernier.
Et une autre variété, dont la délicatesse tranche avec son nom barbare : mischtschenkoana
Tiens, voilà un petit cul de mouton tout roux! Minette sans sa queue, qui a dû être amputée le 30 décembre dernier. Désormais, elle agite sa queue de lynx comme un petit chien, elle n’en est que plus mignonne! Et elle pète la forme.
Une vue que j’aime beaucoup! Je prends très peu de plans larges du jardin, car ils ne sont pas satisfaisants à cette époque de l’année. Je m’explique : comme mon jardin va entrer dans sa sixième année, je n’ai pas encore forcé la dose sur la plantation de bulbes en automne. Du coup, mes massifs sont encore un peu « secs ». Ici, au milieu, le jeune mahonia soft carress. En haut, un houx panaché. Et sur l’avant, une bordure de cuivre qui protège ma ligularia des limaces! Testée l’année passée et approuvée!
Pour illustrer ce que j’expliquais ci-dessus : un plan large et pas très fleuri en cette saison. Même si de nombreux bulbes de tulipes sont en train de pousser, il faudra que je renforce la présence de perce-neige, d’iris reticulata, de primevères, d’hellébores, etc. Un beau jardin, ça prend du temps à se créer! Si vous avez des rejetons d’hellébores à donner, je serais très heureuse de les accueillir! Les miennes ne se sont encore jamais ressemées 😦
Non, ce ne sont pas des œufs de Pâques! Mais bel et bien le nouvel eremurus blanc que j’ai planté cet automne. J’ai eu le bonheur de trouver, au magasin, un rhizome qui avait deux bourgeons!
La floraison odorante et délicieuse du daphne odora. Un régal! Il me rappelle un parfum de crème solaire, quand j’étais petite!
Joli camaïeu, d’iris reticulata, scille et euphorbia amygdaloides purpurea au fond. Un allium a sorti son feuillage et m’évoque une bizarre anémone de mer. Ma meilleure amie m’a apporté un gros tas de feuilles mortes, que j’ai épandu afin de favoriser l’apparition d’humus. Dans ce coin-là, il y a eu des sapins durant 40 ans. Le sol n’est pas du tout humifère.
Ce nénuphar semble bien pressé! La surface du bassin peut encore geler, mais il a pratiquement achevé son ascension, tout cramoisi comme s’il étouffait. Les prochaines feuilles deviendront ensuite vertes et de plus en plus grosses!
Pour la première fois, j’ai recépé ce cornouiller elegantissima. J’espère qu’il me sortira de belles cannes rouges! En attendant, le massif semble tout dépeuplé 😉
Une mésange profite des dernières boules de graisse dans ce gland offert par mon meilleur ami Fabrice :
Petit Schatz, tout sérieux devant l’assiette des hérissons. Comme je la retrouvais vide tous les matins, même depuis l’hibernation desdits hérissons, j’ai continué d’alimenter les bestioles qui venaient nuitamment se régaler. J’ai déjà surpris plusieurs chats, des fouines (en tout cas leurs cacas sur le paillasson… merci…), même un renard! Des hérissons, pas encore de trace.
J’aurais bien envie de lever le toit des deux abris à hérissons pour voir s’ils sont là! On en aperçoit un ici, à gauche, contre la fontaine. Mais mon envie de les laisser tranquilles est plus forte que ma curiosité. Ils devraient se réveiller vers le mois d’avril.
J’adore ce bassin de hammam en marbre blanc. A la surface, des fleurettes données par mon petit voisin âgé de trois ans en me disant qu’il m’aimait 😉
J’espère que ces images vous auront changé les idées durant quelques minutes! J’ai une pensée particulière pour les personnes qui n’ont pas la chance d’avoir un jardin et qui ne peuvent mettre le nez dehors. En Suisse, le confinement n’est pas de rigueur. Pas encore, du moins. Même si les rues, les gares, les trains, sont presque déserts. Courage à toutes et à tous en ces temps troublés! Portez-vous bien!