Archive | août 2022

Restrictions d’arrosage et mes 3 astuces loufoques contre la sécheresse

C’est officiel: notre vert vallon suisse est désormais lui aussi en mode « économie d’eau ». Cela signifie, entre autres, que les arrosages au jardin sont désormais interdits avec l’eau du réseau potable.

Fort heureusement, de la pluie est annoncée dès dimanche. Oh, pas beaucoup! Mais ça aidera bien. En attendant ce précieux cadeau du ciel, voici mes trois astuces improbables pour essayer de lutter – tant bien que mal – contre la sécheresse.

Astuce 1 : paillage de carton broyé

Le paillage, nous le savons désormais tous, empêche l’évaporation du sol et protège du vent. Il fournit également des abris pour la petite faune d’insectes et une litière bienvenue pour les vers de terre en goguette. Ma méthode, depuis deux ans, consiste à broyer du carton à l’aide d’un broyeur. Outre la protection du sol, le carton apporte du carbone, car il est constitué de fibre de bois et de colle d’amidon. Je prends soin à enlever les étiquettes, les agrafes, le scotch et à ne pas broyer les parties encrées. Il est bon de mettre une poignée de déchets verts sous le carton broyé, afin d’apporter aux plantes de l’azote, faisant bon ménage avec le carbone du carton. Ainsi enfouis, les déchets verts ne se déssèchent pas et sont dégustés – et donc décomposés – par le petit peuple d’insectes. Les limaces, friandes également, se concentrent sur ces points de nourrissage et s’attaquent moins aux plantes. Je les y surprends régulièrement, les y ramasse et vais les apporter dans la nature. Et enfin, les déplacements au centre de recyclage sont réduits! Cela compte, surtout si on est piéton comme moi, car le carton prend vite du volume dans la maison! Voir mon précédent article sur le paillage de carton.

Astuce 2 : plantation en « pots enterrés et mal drainés »

Voici une technique que j’ai conçue en 2021, sur la base d’une observation très simple : mes hostas en pot étaient bien plus beaux que ceux en pleine terre. Certains sont même morts! Donc… pourquoi ne pas enterrer les pots? Il faut dire que mon jardin est particulier : la terre est très drainée à certains endroits. De plus, un énorme érable étire ses tentaculaires racines et s’accapare une grande partie de l’eau. Ses racines aiment particulièrement envahir les trous de plantations, dans lesquels j’ai ajouté terreau et compost. Les nouvelles plantes peinent à s’installer et à rivalser avec la concurrence racinaire du géant leur voisin. J’ai donc inventé cette technique, qui donne satisfaction : enterrer un pot dont les côtés sont percés (pas le fond), afin d’avoir une petite réserve d’eau. Et emballer ce pot dans un voile géotextile, histoire que les racines des arbres/arbustes déjà établis ne pénètrent pas dans ces trous (tout est expliqué sur le lien ci-dessus).

Ici, le géranium Rozanne a été planté dans un grand seau de peinture enterré. Il se porte comme un charme, à l’inverse de l’herbe aux goutteux en pleine terre, à gauche, complètement flappie malgré les arrosages.

Seul inconvénient de la technique : si la plante croît fortement, le contenant devra être changé pour un plus grand.

Astuce 3 : le retour en grâce du pot de chambre!

Vous avez bien lu! Mais on n’en est plus à une excentricité près, ici! Chaque été, je remets en service la bonne vieille technique du pot de chambre. Il s’agit en fait d’un mesureur en plastique, à ne pas confondre avec celui pour le sirop, qui est rigoureusement identique, héhé! Je pourrais quand même en acheter un joli, avec des fleurs, tiens!

Après un pipi, la feuille de papier WC va au recyclage et le mesureur est complété avec quelques décilitres d’eau. Ce mélange à base d’urine est efficace comme engrais, tant au potager qu’au jardin d’agrément. Et lorsqu’on considère le nombre de litres évacués par une chasse d’eau, les économies sont conséquentes sur une journée! Croyez-moi ou non, j’ai aussi vu une différence sur la facture d’eau (même si le but premier n’était pas là). Je ne vous cache pas que c’est un peu de logistique, il faut veiller à ne pas renverser, mais ça en vaut vraiment la peine!

J’espère que ces astuces, en-dehors des chemins battus de ce que l’on peut lire habituellement, vous plairont. N’hésitez pas à me laisser un retour d’expérience, si vous essayez et/ou améliorez l’une ou l’autre technique! Et si vous avez les vôtres, pourquoi ne pas les partager aussi? ❤