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Obélisques en bambou faits maison

Il y a cinq ans, j’ai planté ce bambou « Fargesia robusta campbell ». Il présente l’avantage de ne pas être traçant, mais de rester en touffe. Ça ne l’empêche toutefois pas de devenir une belle grande plante de presque 3 mètres de hauteur. Outre le fait de fournir des tuteurs à la demande, j’ai tenté une petite expérience…

… la construction d’obélisques pour plantes! Vous savez, ces structures qui coûtent une honteuse fortune dans les magasins! Prenons cette clématite herbacée « New love » en pot comme cobaye.

Ta da daaaa! Huit cannes de bambou et quelques mètres de ficelle plus tard, le résultat était franchement pas mal! En plus d’être pratique, cela donne de la structure au jardin. Cet obélisque restera dans le pot, c’était donc facile! Mais comment réaliser un modèle qui pourra être déplacé d’un endroit à l’autre du jardin?

Le précédent modèle, simplement tenu par de la ficelle, ne manquera pas de s’écrouler si on le sort du pot. Là, j’ai besoin de quelque chose de plus robuste. Déjà, on fixe la base dans un pot rempli de terre, avec un pot en terracotta par-dessus, afin de bien maintenir l’ensemble.

Ma structure devra être rigide. Je me sers donc de fil de fer assez costaud. Pratique, mais pas très joli…

Une fois enroulé dans de la ficelle, c’est nettement mieux! Je décide ici de réaliser trois cerclages.

Hé voilà la structure finie! Elle est bien solide, mais ça n’est pas fini… pour la clématite qui bénéficiera de ce support, ça ne sera pas suffisant.

Je sais d’expérience que les plantes qui poussent à l’intérieur de ces obélisques ont quand même tendance à s’affaisser sur elles-mêmes si elles n’ont pas de quoi s’agripper à l’intérieur. Un peu de ficelle et le tour est joué.

Mise en place :

28 jours plus tard, la clématite « Buckland Beauty » (une précieuse merveille que je recommande!) s’est emparée de son support avec enthousiasme et atteint déjà le troisième niveau !

Voici donc, avec peu de matériel et à moindre coût, comment réaliser de jolis obélisques pleins de charme! Alors, quand plantez-vous votre bambou Fargesia robusta campbell ?

Clématite « Buckland Beauty » et ses fleurs en forme de petites pieuvres kawaii 😉

Le jardin en avril… la magie se réveille

Avril. Lorsque l’on habite à une altitude de 750 mètres, c’est à partir de maintenant que le jardin reprend des couleurs, que les volumes des massifs se redessinent, que les pousses vertes émergent puissamment. Même si j’arrive à la traîne par rapport à mes blogs préférés, qui ont déjà montré leurs merveilles voici plusieurs semaines, c’est désormais à mon tour! Le jardin entre dans sa neuvième année, et on peut dire qu’il arrive à maturité (hormis quelques arbres à croissance lente).

Les hellébores sont véritablement les reines en ce moment! Elles sont devenues de vrais petits buissons, avec des semis spontanés au pied. Voici le petit chemin qui mène à la terrasse de briques. Et voici un nouveau chat dans le paysage, Tino (Rossi). C’est un matou tout roux qui a débarqué il y a quelques mois et il s’est installé comme chez lui. Il est adorable, même si la cohabitation avec mes autres chats n’est pas des plus harmonieuses… ils se contentent de s’ignorer la plupart du temps. J’espère qu’ils finiront par devenir copains, mais ça n’est pas gagné!

Minette, particulièrement, ne peut le souffrir. Elle reste dans la chatière pour bloquer le passage et semble maudire Tino sur sept générations. Bien que je l’aie fait castrer (et pucer).

Voici la zone marécageuse, créée l’an dernier dans ce coin ultra-sec, juste derrière le bassin. J’avais creusé une tranchée, au fond de laquelle j’avais installé une bâche. C’était vraiment audacieux… mais la nummulaire (plante rampante de terrain humide) a colonisé tout l’espace en un été! Elle commence même à s’approcher de l’eau. C’est bon signe! Bon signe également, le darmera peltata sort sa hampe florale! C’est une sorte de rhubarbe aquatique aux fleurs rappelant l’allium, mais en rose. De même, on ne les distingue pas encore, mais les fougères sortent également leurs frondes. Même si cet endroit est en plein soleil, tout ce petit monde a passé l’été sec et l’hiver également. Quelle satisfaction!

J’ai répliqué la méthode un peu partout dans le jardin, afin de contrer la sécheresse estivale, pour certaines plantes gourmandes en eau. A l’image de cette grande fougère (osmunda regalis), qui ressort fièrement après avoir été plantée en terrain sec, sous un sureau et un érable, mais dans un grand seau de 90 litres, sans trous d’évacuation! Il y a quelques années, je l’avais plantée normalement et elle était morte en un été. Celle-ci est toujours là! Voici ma méthode, si vous avez envie de tester.

L’un de mes premiers essais en pots enterrés, datant d’il y a 2 ou 3 ans, avec cette heuchère, qui se porte à merveille, au pied de grands arbres!

En pot aussi, mais à l’air libre, un hosta. C’est la plante que je regarde émerger avec le plus de satisfaction: tout d’abord hérissées, ses feuilles se déroulent ensuite élégamment, pour atteindre cette merveilleuse silhouette qu’on lui connaît.

Puisque les grands gels sont passés, il est temps de ressortir mes pots « faits maison », grâce à une méthode appelée « hypertufa ». Il s’agit d’une sorte de pierre reconstituée très simple à réaliser dont voici le mode d’emploi. On trouve plein de tutoriels aussi sur YouTube. C’est un moyen économique d’obtenir des contenants personnalisés, imitant les pierres taillées hors de prix. En voici trois exemplaires. L’un d’eux a été inspiré par un mortier.

Vue sur le bassin, la pergola et sur cette admirable et immense vasque Médicis, qu’un couple généreux m’a offert, alors qu’on leur en avait proposé une petite fortune. A chaque fois que je la regarde, je pense avec émotion à eux. Elle sera comme chaque année remplie d’eau et de plantes flottantes.

L’une des plus belles réussites du jardin, le daphné odora aureomarginata, qui fut planté dans un endroit où les paramètres n’étaient pas très bons pour lui : au soleil de l’après-midi, dans un couloir à vent, en terrain plutôt sec (mais avec un bon paillis de bois déchiqueté et de carton broyé!). J’aimerais que vous puissiez humer ce nuage parfumé!

Vous l’aurez compris, je suis un peu une « savante folle » qui teste plein de choses. Ici, le silo au centre duquel pousse une clématite recta purpurea. Celle-ci se plaît tellement à cet endroit qu’elle devient immense… aussi haute que large… à tel point qu’elle s’affaisse sur elle-même. Ce silo permet de la contenir. A droite, une photo de juin dernier. Alors, vous le voyez, ce silo? Non hein! Je vous l’avais dit, cette clématite est un monstre. (le silo est juste derrière le cactus se trouvant sur la table).

Saviez-vous qu’un hortensia pouvait grimper et ressembler à ceci? Planté voici 8 ou 9 ans, il atteint désormais la toiture. J’ai hâte de le voir en fleurs! L’an dernier, il a fleuri abondamment pour la première fois! Avant, c’était juste deux ou trois fleurs. C’est ce qui est magique avec un jeune jardin… il bonifie d’année en année et les surprises sont toujours plus belles!

En parlant de surprise, voici un petit chat errant qui a désormais pris ses quartiers dans les parages. Il a un frère, tous deux sont très peureux, mais viennent réclamer leur pitance chaque jour. Depuis, ils ont meilleure mine. Ils doivent juste veiller à ne pas se faire voler leur pâtée par… un couple de pies!

Sur ce, je vous dis à bientôt pour de nouvelles beautés!

Le joli mois de mai… et un peu de maçonnerie.

Bienvenue au jardin en cette fin du mois de mai! Les variations de couleurs, entre fleurs et feuillages, sont à leur apogée… et les roses vont bientôt arriver! On ne voit presque plus le bassin, dans tout ce délicat fouillis! Je vous emmène pour un petit tour!

Une grenouille rousse a élu domicile dans le bassin et chante le soir! Tritons, hérissons, renards, fouines, chats de tous bords, c’est un bonheur d’accueillir toute cette faune!

Le remarquable plumet rose, gracieux et vaporeux, du jeune tamaris :

Les jeux de feuillages sont importants dans la création d’un jardin. J’ai passé des années à déplacer, tester et replanter de nombreux végétaux avant d’avoir un résultat qui me plaisait. La bordure contournant le massif a également été refaite ce week-end :

J’avance lentement… un mètre à l’heure environ… cet endroit est encombré de racines et de pierres. Mais le résultat en vaut la peine! L’herbe avait tendance à s’inviter dans le massif. C’est plus propre ainsi!

L’hortensia grimpant commence à bien coloniser la façade!

Cette fontaine de gare, sauvée de la destruction il y a quelques années, a trouvé sa place dans cet écrin de verdure.

Mon faux mortier indien, réalisé en hypertufa (pierre reconstituée) il y a deux ans, se trouve quant à lui dans un nid de luzules.

J’ai aussi profité de ce beau week-end prolongé pour refaire les joints de la terrasse. Ils s’étaient complètement délités, au bénéfice des pissenlits et consorts qui poussaient entre les briques (un conseil : évitez le sable polymère pour vos joints de terrasse! Ca ne restera pas longtemps net).

Joints en cours de tirage, après avoir passé un bon coup de karcher!

Petit Schatz, 18 ans, pose fièrement sur la terrasse aux joints rafraîchis :

Le dernier soleil brille sur le jardin qui s’endort… je vous dis donc à bientôt!

A la recherche du mâle!

Vous avez probablement déjà vu ces arbustes appelés « Aucubas ». Ils ont la particularité d’être soit mâle, soit femelle. La différence est minime, mais perceptible au niveau de la fleur (les mâles ont des étamines jaunes, les femelles, ci-dessous, non). J’avais déjà un aucuba femelle au jardin. Misant tout sur ma chance, j’en ai commandé un par correspondance. Mauvaise pioche, j’ai reçu une femelle aussi! Il faut donc que je leur trouve un mâle, condition obligatoire afin d’obtenir de beaux fruits rouges!

J’ai donc fait le tour des aucubas que je connais… et il y en a fort peu! Le premier lieu ne contenait que des femelles. Ce midi, je suis allée faire un tour à la splendide basilique de Neuchâtel. Il me semblait en avoir aperçu dans ce magnifique parterre…

Hohoho! Que voyez-vous là?!!

Chaaance! J’ai enfin trouvé des fleurs mâles! On distingue, par endroits, les petits points jaunes des étamines, bien que les fleurs soient presque fanées. Il me reste donc à polliniser mes arbustes femelles et je reviendrai, en fin d’été, pour prélever discrètement deux ou trois boutures!

Et tant qu’à faire, je partage avec vous l’intérieur de cette si belle basilique! Un peu de calme et de sérénité à la pause de midi, ça fait toujours du bien!

Le jardin à mi-avril… la zone marécageuse est finie!

Je vous parlais, dans mon billet précédent, de l’énorme trou creusé dans la partie la plus ingrate du jardin, où rien ne pousse (ou presque). Après avoir creusé un immense trou, j’ai tapissé celui-ci d’une bâche et ai remis la terre, du terreau, etc. J’ai également creusé deux trous ronds supplémentaires, l’un pour installer un érable du japon, l’autre pour un hortensia. Les 40 brouettes de terre ont été remises en place, les nouvelles plantes installées et voici le résultat. Il n’y a plus qu’à attendre que ça pousse, car pour le moment, on ne voit pas grand-chose!

Afin de lutter contre la réverbération du soleil, j’ai déplacé ce nénuphar juste devant mes nouvelles plantations. Les feuilles, s’étalant à la surface de l’eau, en bloqueront les rayons. Il atteint facilement les deux mètres de diamètre et a été planté… dans une corbeille à linge lestée de pierres! C’est bien moins cher que ces pots aquatiques. Hé oui, il faut trouver des astuces!

Pour parler d’autre chose, je vous emmène à la découverte des plus jolies choses du moment!

Tout d’abord, ce magnifique hellébore « Ice n roses red ». C’est quasiment un buisson, plus grand encore que le jeune aucuba que l’on voit en arrière-plan! Les muscaris commencent enfin à se ressemer et à fleurir (c’est pas trop tôt!). La magie, avec le jardin, c’est qu’il devient plus beau et plus fourni d’année en année. La nature est si généreuse!

En parlant de générosité… ce pot en béton devra être déplacé rapidement : lorsque la végétation monte à cet endroit, on ne le voit plus du tout! Certaines plantes sont encore cachées sous terre, les coquines! Au pied de ce pot se trouve un magnifique hellébore donné par Aline, lorsque j’étais allée donner un coup de main au merveilleux Jardin personnel d’André Eve à Pithiviers en février 2020. Ce jardin extraordinaire, c’est pour moi celui chanté par Charles Trenet! L’héllébore était donc un tout petit plan de quelques feuilles et il semble avoir trouvé le climat suisse à son goût! Il faut dire qu’Aline connaissait déjà ma région, ça a dû aider 😉

Chaque année, en fonction de l’évolution du jardin et des projets, j’ai un peu des « thèmes » de jardinage. Par exemple « plantation de végétaux supportant la sécheresse ». Ou « plantation de feuillages persistants ». Ou « plantation de multiples bulbes ». Cette année, c’est « plantation en pots », à l’image de ces trois-là, installés au pied du gros érable. A cet endroit, la concurrence racinaire et la sécheresse sont trop fortes. J’ai donc trouvé cette alternative pour ces hortensias (Marshmallow et Bubble gum). Dans la bassine, il y a même une plante de terrain humide, un kirengeshoma. J’ai percé un trou de drainage, mais pas au fond du récipient comme on le fait d’habitude, mais à 10 cm depuis le bas du pot (là où on aperçoit la trace de coulure). C’est un succès, j’ai de beaux bourgeons dodus qui émergent!

Vous l’aurez compris, j’aime le rose! Voici la fleur merveilleuse du daphné odora, une merveille pour l’odorat, comme son nom l’indique! Une fritillaire pintade et les premières tulipes.

Et je termine ce billet sur Chocolat, la minette de la voisine, qui se roule dans le népéta (herbe à chat ou catnip). C’était la seule plante qui tenait bon aux abords du bassin, mais il a fallu la relocaliser! Minette ne s’en plaint pas : plus on s’éloigne de l’eau, mieux c’est!

Transformation d’une zone désespérément aride en… marais!

Voici la zone la plus aride du jardin. Malgré un paillis d’écorces, tout y meurt, même les origans. J’ai installé ici un lespedeza… mais sur cette photo datant de mai 2022, il n’est pas encore sorti de terre. Quant à sa splendide floraison, elle intervient en octobre, alors que les beaux jours sont derrière. L’un des plus jolis points de vue du jardin ne me donne donc pas du tout satisfaction! Que faire? J’ai eu cette idée loufoque : créer une zone pour plantes de marais! Hein???

C’est le grand chantier 2023 au jardin : creuser le plus grand trou possible, afin d’installer des plantes… de marais! Cela peut sembler contradictoire en regard du terrain, mais je vais vous expliquer. Je dois encore préciser qu’en plus du soleil qui cogne aux heures les plus chaudes de la journée et de sa réverbération sur l’eau, il faut ajouter deux facteurs terribles : les racines des grands arbres voisins (un bouleau et un érable) et un drainage de folie…

Vous voyez le topo! Après 40 centimètres de creusage, on tombe sur un cimetière de pierres, bouteilles cassées, tuiles et poteries. On voit ici les fines (mais denses) racines du bouleau. Celles de l’érable traversent allégrement tout le bassin. J’ai dû en couper des grosses comme mon bras.

Après deux semaines de travail, le trou grandit. En raison de la pluie, de la présence d’une fourmilière que j’essaie de ménager et aussi des vers de terre que je relocalise ailleurs, j’avance lentement.

On ne dirait pas sur les photos, mais le trou est assez profond! Environ 60 centimètres. J’en suis déjà à plus de 40 brouettes de terre évacuée. Je ne vous dis pas l’état de mon dos en fin de journée. Heureusement, je m’enroule dans la couverture chauffante lorsque je rentre!

Je vous ai parlé de zone marécageuse, dans une zone ultra-sèche. L’astuce, évidemment, c’est d’installer une bâche au fond de ce nouveau trou, pour retenir l’eau de pluie! Sous cette dernière, un épais feutre géotextile afin de la protéger des envahissantes racines! Premiers tests de mise en place…

Ah oui, j’ai aussi prévu d’installer un hortensia « Incrediball » et deux clématites. Sauf que ceux-là ne sont pas des végétaux de marais! Il faut donc creuser un nouveau trou « annexe » afin de créer une poche de terre riche, humifère. J’ai utilisé un bout de bâche pour ce faire, mais celle-ci est percée de trous, avec des pierres au fond pour le drainage. Je peux donc commencer à remettre la bonne terre, enrichie de terreau, de compost, de corne râpée. Je ne vous dis pas le budget en sacs de terres diverses!

Pareil à l’autre bout de la tranchée principale : il a fallu creuser un trou perpendiculaire pour accueillir cette fois-ci un érable japonais, qui sera installé selon la même méthode que l’hortensia et les clématites, mais dans une poche de terre de bruyère.

Voici enfin l’étape tant attendue, après trois semaines d’efforts conséquents! Les plantations! On ne voit pas grand-chose hormis les joncs dorés et des puschkinias déjà présents avant le trou, déterrés et replantés près de l’hortensia. Un coin de jardin nouvellement planté, ça ne ressemble pas à grand-chose… mais nous avons là un iris panaché et d’imposantes fougères censée supporter le soleil, si elles ont les pieds dans l’eau. Croisons les doigts!

Photo prise de l’autre côté du trou. On voit à peine, sur la droite, le grand pot noir qui sera remplacé par l’érable japonais pourpre. Il faudra encore des dizaines de brouettes de terre locale, terreau et compost, pour boucher ce qui reste! Mais le plus gros est fait. Vous aurez peut-être remarqué qu’il reste une fine bande de terre entre le bassin et ma tranchée. C’est là que des fourmis ont installé leur colonie. J’ai essayé de les déranger le moins possible, ce qui était difficile et m’a fait perdre beaucoup de temps, à récupérer chaque fourmi perdue au fond du trou et la remettre vers sa fourmilière.

Les premières plantes sont en place! Et plus bas, le jardin anglais dont je me suis inspirée. Si tout va bien, si j’ai bien travaillé, le résultat devrait se rapprocher de ceci! Exception faite de l’érable, que j’ai choisi pourpre et non cuivré. J’espère que mon astuce vous aura plu! A voir maintenant si cela fonctionnera! Avec la pluie attendue cette semaine, ma zone marécageuse va bien se remplir!

Mois de mars, le jardin se réveille!

Bientôt avril… le jardin va commencer à devenir vraiment intéressant! Situé à 840 mètres d’altitude, le mien a quelques semaines de retard par rapport aux autre blogueurs de climats plus doux! Pas grave, chaque jardin est une création unique, avec ses particularités diverses et variées. Je vous emmène donc voir ce qui émerge dans le mien !

Je retaille les vivaces sèches seulement lorsque les premiers bourgeons apparaissent. Ainsi, à l’image de l’hortensia à gauche, les massifs conservent un peu de volume. Les bases des plantes sont également un peu protégées de la neige, du gel et du vent, qui sévissent fort ici, dans la Vallée de l’Absinthe!

Tout d’abord, parmi les premières plantes à jeter des couleurs de ci et de là, les iris nains! Nous avons ici Harmony et Katharina Hodgkin. La liliputienne rose est un chionodoxa. Derrière ces élégantes se cachent en réalité des plantes extrêmement robustes.

Les gracieux puschkinias sont vraiment parmi mes bulbes préférés du moment, avec leur bleu pâle délicat.

Voici la première plantation de l’année, un splendide chalef « Limelight » (à droite). J’ai eu de la chance, car il est arrivé par la poste et je n’ai pas pu le choisir. Il apportera un joli coup de lumière. Sans parler d’un parfum exquis à l’automne! Peu de végétaux tiennent le coup sous ce sureau, mais lui, avec son feuillage persistant, est censé être un rude combattant, notamment contre la sécheresse. L’avenir nous le dira…

Ces crocus, plus besoin de les présenter. Mais je trouve ceux-ci tellement gracieux que je vous les montre quand même! Ceux de gauche, avec leur cou tout blanc et fin, ceux de droite, délicatement veinés:

Dans un chaud rayon de soleil, je ne me lasse pas d’admirer cette fontaine en granit massif, qui appartenait autrefois à une gare, et qui était promise à la démolition.

Une petite scène toute simple, qui n’a rien de particulier, mais que je trouve charmante. En arrière-plan, on distingue un bout du daphné odora aureomarginata qui embaume à plusieurs mètres!

Ce décor un peu dépouillé, animé seulement par les branches fantomatiques des arbres, se transformera bientôt en une jungle foisonnante de vie et de couleurs! Dans le coin en bas à gauche, le chalef dont je vous parlais ci-dessus. A droite, un thuya taillé en topiaire. Et derrière (c’est encore un bébé qu’on ne voit pas bien), un aucuba. J’ai décidé de mettre l’accent davantage sur les plantes à feuillages persistants, lorsqu’il faut remplacer une plante morte, par exemple. Les environs paraissent ainsi plus vivants à la morne saison, qui est longue ici!

Petit Schatz, bien que souffrant de plus en plus d’arthrose, sort quand même au jardin lorsqu’il fait beau. Et au milieu, voici Chocolat. C’est une minette voisine, câline et intrépide, qui aime rentrer dans les maisons alentour. Etonnamment, mes chats la laissent squatter les environs.

Et pour finir… je vous parlerai prochainement du gros « chantier jardin 2023 », qui débute par le creusage à la main d’un gros… très gros trou! Déjà 14 brouettes de retirées et ça n’est pas fini! Il s’agit de transfigurer le coin le plus aride, drainé et pauvre du jardin en… vous verrez! 😉

La semaine prochaine, ma meilleure amie et moi prendrons la direction de la France voisine, située à une trentaine de minutes, pour aller chercher nos plantes commandées dans une grande enseigne française de vente de végétaux par correspondance. Il y en a pour environ 700 euros et nous espérons que celles-ci ne seront pas bloquées dans une grève 😉 Il va y en avoir, du boulot! A tel point que j’ai pris une semaine de congé pour installer tout ce petit monde! ❤ Bon printemps à vous!

Janvier 2023 : bonnes résolutions (?) et jardin sous la neige

Ca n’est pas qu’on y avait vraiment cru, en voyant toutes ces pousses vertes au début du mois de janvier. Mais quand même, si, un tout petit peu. Même ici, en climat quasi-montagnard. Les photos qui suivront vous le prouveront, on devra encore attendre. Car la voici… elle…

… LA NEIGE!!!!!

En même temps, en cette saison, c’est normal! Alors on va quand même profiter de ces jolis paysages! Et ce, même si les papattes des chats ne sont pas du tout de cet avis.

Le bassin, tout gelé, mais traître également : quelques jours plus tard, la glace a cassé et un malheureux chat trop confiant a dû prendre un bain froid, après une tentative pour traverser cette surface lisse.

J’aurais cru que les oiseaux seraient friands de ces cynorrhodons… mais non! Ils sont donc plus que jamais décoratifs, car la couleur se fait rare en ce moment au jardin!

Les hellébores, qui y avaient cru, se retrouvent la tête basse sous la poudreuse.

Quand à ce jasmin d’hiver, qui avait commencé à embaumer aussi délicieusement que discrètement les alentours, il devra réfréner ses ardeurs et garder ses boutons pour plus tard! Il en possède heureusement plein en réserve!

Quant aux bonnes résolutions, il serait temps de reprendre sérieusement ce blog de jardinage en mains! Il faut dire que la sécheresse de l’été passé, les plantes baissant la tête, ne donnaient plus très envie de montrer tous les trésors flétris ou grillés. Mais cette année, j’ai ma petite idée sur la manière de contrer (un peu) la sécheresse. On ne la souhaite évidemment pas, mais si l’occasion se présente, je vous montrerai mes trucs ! A suivre…

En mémoire de mon adorable petit Minidou, 2010 – 16.12.2022 ❤

Restrictions d’arrosage et mes 3 astuces loufoques contre la sécheresse

C’est officiel: notre vert vallon suisse est désormais lui aussi en mode « économie d’eau ». Cela signifie, entre autres, que les arrosages au jardin sont désormais interdits avec l’eau du réseau potable.

Fort heureusement, de la pluie est annoncée dès dimanche. Oh, pas beaucoup! Mais ça aidera bien. En attendant ce précieux cadeau du ciel, voici mes trois astuces improbables pour essayer de lutter – tant bien que mal – contre la sécheresse.

Astuce 1 : paillage de carton broyé

Le paillage, nous le savons désormais tous, empêche l’évaporation du sol et protège du vent. Il fournit également des abris pour la petite faune d’insectes et une litière bienvenue pour les vers de terre en goguette. Ma méthode, depuis deux ans, consiste à broyer du carton à l’aide d’un broyeur. Outre la protection du sol, le carton apporte du carbone, car il est constitué de fibre de bois et de colle d’amidon. Je prends soin à enlever les étiquettes, les agrafes, le scotch et à ne pas broyer les parties encrées. Il est bon de mettre une poignée de déchets verts sous le carton broyé, afin d’apporter aux plantes de l’azote, faisant bon ménage avec le carbone du carton. Ainsi enfouis, les déchets verts ne se déssèchent pas et sont dégustés – et donc décomposés – par le petit peuple d’insectes. Les limaces, friandes également, se concentrent sur ces points de nourrissage et s’attaquent moins aux plantes. Je les y surprends régulièrement, les y ramasse et vais les apporter dans la nature. Et enfin, les déplacements au centre de recyclage sont réduits! Cela compte, surtout si on est piéton comme moi, car le carton prend vite du volume dans la maison! Voir mon précédent article sur le paillage de carton.

Astuce 2 : plantation en « pots enterrés et mal drainés »

Voici une technique que j’ai conçue en 2021, sur la base d’une observation très simple : mes hostas en pot étaient bien plus beaux que ceux en pleine terre. Certains sont même morts! Donc… pourquoi ne pas enterrer les pots? Il faut dire que mon jardin est particulier : la terre est très drainée à certains endroits. De plus, un énorme érable étire ses tentaculaires racines et s’accapare une grande partie de l’eau. Ses racines aiment particulièrement envahir les trous de plantations, dans lesquels j’ai ajouté terreau et compost. Les nouvelles plantes peinent à s’installer et à rivalser avec la concurrence racinaire du géant leur voisin. J’ai donc inventé cette technique, qui donne satisfaction : enterrer un pot dont les côtés sont percés (pas le fond), afin d’avoir une petite réserve d’eau. Et emballer ce pot dans un voile géotextile, histoire que les racines des arbres/arbustes déjà établis ne pénètrent pas dans ces trous (tout est expliqué sur le lien ci-dessus).

Ici, le géranium Rozanne a été planté dans un grand seau de peinture enterré. Il se porte comme un charme, à l’inverse de l’herbe aux goutteux en pleine terre, à gauche, complètement flappie malgré les arrosages.

Seul inconvénient de la technique : si la plante croît fortement, le contenant devra être changé pour un plus grand.

Astuce 3 : le retour en grâce du pot de chambre!

Vous avez bien lu! Mais on n’en est plus à une excentricité près, ici! Chaque été, je remets en service la bonne vieille technique du pot de chambre. Il s’agit en fait d’un mesureur en plastique, à ne pas confondre avec celui pour le sirop, qui est rigoureusement identique, héhé! Je pourrais quand même en acheter un joli, avec des fleurs, tiens!

Après un pipi, la feuille de papier WC va au recyclage et le mesureur est complété avec quelques décilitres d’eau. Ce mélange à base d’urine est efficace comme engrais, tant au potager qu’au jardin d’agrément. Et lorsqu’on considère le nombre de litres évacués par une chasse d’eau, les économies sont conséquentes sur une journée! Croyez-moi ou non, j’ai aussi vu une différence sur la facture d’eau (même si le but premier n’était pas là). Je ne vous cache pas que c’est un peu de logistique, il faut veiller à ne pas renverser, mais ça en vaut vraiment la peine!

J’espère que ces astuces, en-dehors des chemins battus de ce que l’on peut lire habituellement, vous plairont. N’hésitez pas à me laisser un retour d’expérience, si vous essayez et/ou améliorez l’une ou l’autre technique! Et si vous avez les vôtres, pourquoi ne pas les partager aussi? ❤

Le vert prend le dessus!

Une magnifique lumière m’a donné envie de vous emmener au jardin! En deux semaines, il s’est transfiguré et les massifs commencent à gonfler! Le noisetier pourpre, qui refuse obstinément de pousser depuis trois ans, a néanmoins un feuillage admirable dans le soleil couchant!

L’épais tapis de feuilles mortes, en partie récolté dans la rue à l’automne, a fondu sous le travail du peuple d’insectes actifs. Voilà qui fera un bon humus! J’ai perdu beaucoup de tulipes cet hiver, comme de nombreux autres végétaux, pourtant vigoureux. C’est la première fois que cela se produit 😦

Chipie et Schatzeli (dans sa chatière en haut à gauche) suivent la photographe avec attention. Ils sont contents de revoir le soleil! Minette a toujours l’air aussi aimable sur les photos, qu’elle déteste.

La pergola, que j’avais construite il y a quelques années avec du bois non traité, menace de s’effondrer, colonisée par des champignons. Je profite de la photographier avant qu’elle ne s’écoule!

Trio de feuillages intéressants, avec cet érable « Butterfly », heuchère caramel et, plantée l’année dernière en pot mal drainé, la spirée « golden princess ».

Mes plantes préférées du moment : myosotis du caucase, geum Maï taï, primevère Camaïeu et cette pulmonaire dont je raffole de la couleur opaline:

L’une des créations en hypertufa réalisée l’année dernière. A l’arrière, l’heuchère « Citronnelle » plantée dimanche dernier.

Une autre création, façon galet troué, avec une petite réserve d’eau en forme de coeur.

Du côté de la terrasse, le massif de droite est opulent. A gauche, c’est plus désert. Mais dès que les rosiers « Pomponella » et « Schloss Eutin » auront pris leurs aises, ils boucheront complètement les trous! Il faut patienter encore un peu…

Au bassin carré, les tritons se prélassent dans l’eau…

Minidou apprécie la quiétude de l’eau au soleil.

Un petit nouveau reçu il y a quelques semaines et très étonnant : l’hosta white feather. Un hosta totalement albinos! Il sera parfait pour illuminer un coin ombragé!

Remarquable elle aussi, la plus belle hellébore du jardin, énorme et fleurie!

Et pour terminer, sur une note légère et rose, une fleur des elfes devant la fontaine.

J’espère que vous avez apprécié ce petit tour et à bientôt pour la suite!