Depuis août dernier, je ne vous avais plus vraiment donné de nouvelles du jardin (en raison de la création d’un appartement dans mes combles, pour mes parents, qui a duré pile une année et qui a monopolisé toutes mes ressources). Il est donc temps de remettre de l’énergie dans le jardin! Après une année laissé quasiment à l’abandon (hormis la taille des rosiers), il y a du travail!
Mais pour l’instant, la nature n’est pas pressée. La neige est encore tombée le week-end dernier…
Mais le pire, c’était encore les -1 degrés de ces deux dernières nuits. Regardez mes pauvres plantes, toutes givrées comme un matin de novembre! et les jeunes plantules n’ont pas apprécié non plus! Les tulipes ont l’air déprimées et baissent la tête.
Mais il y a aussi de jolies choses. Comme je suis en altitude (730 mètres), mes photos retardent de plusieurs semaines sur les blogs d’autres jardiniers. Mais je suis quand même contente de vous montrer mes petites merveilles.
Alors que, dans certaines régions, les tulipes arrivent à terme, moi j’en suis toujours aux muscaris!
Jolie primevère sieboldii « flamenco » achetée par correspondance en France: les pétales sont blancs au recto et roses au verso! C’est d’une délicatesse!
Une partie des plantes commandées pour la belle saison 2019. Pour le moment, impossible de les mettre en terre à cause de la météo.
J’ai enfin pu acheter l’arbre dont je rêvais depuis des années et qui est si difficile à trouver (et encore plus pour l’export vers la Suisse): Acer campestris carnival. Toutes ses feuilles sont tombées à l’arrivée, après une semaine enfermé dans un carton. Il va probablement repartir:
Cette année, j’ai focalisé mes achats sur les plantes pour sols secs et pauvres (probablement en réaction aux trois étés derniers qui étaient très secs): globularia, sedums, armeria, santolina lemon fizz…
Le damier rose et blanc de la fritillaire pintade:
Toujours en prévision de la sécheresse, cette année, je paille tous mes massifs! D’autant plus qu’ils sont encore dégarnis, car tout jeunes! Sur cette photo, on ne voit pas encore les hostas et fougères, mais le massif sera bien fourni dans quelques semaines! Je vais quand même l’agrémenter d’hellébores, histoire qu’il ait l’air moins plat en hiver.
Cette année, les tentaculaires campanules lactiflora ont été « mises en cage ». Aux premiers signes de pluie, elles ont tendance à tomber en avant:
Du côté du bassin, ces délicates algues sous-marines ont la particularité d’émerger au printemps pour créer cette petite fleur ornée de feuilles. Le nénuphar s’éclate lui aussi : plus la chaleur et le soleil arrivent, plus les nouvelles feuilles sont grandes!
Le bord du bassin. Je n’étais pas enchantée par cette bordure. Du coup, je vais l’avancer carrément afin qu’elle épouse le bord du bassin. Le petit chemin sera donc supprimé. On discerne à peine mon poirier pleureur à feuilles de saules, car il est aussi épais que son tuteur. On est encore loin du fouillis végétal, mais il faut bien commencer par un bout. Heureusement, j’ai une jolie maison en arrière-plan.
Le chantier « désherbage » commence. J’avais répandu des cartons en automne, histoire de me faciliter la tâche. Premières plantations : miscanthus sinensis variegatus, orpin, etc.
Cette persicaria red dragon affectionne les sols humides. Contrairement aux apparences, le sol autour du bassin est assez sec. Du coup, je tente une feinte à Jules : la planter dans un seau agrémenté de trous dans les bords (et non au fond), pour qu’un reste d’humidité soit conservé. Jusque-là, ça semblait bien parti. Jusqu’à ce que le gel fiche ma plante par terre (voir photo plus haut).
Ce gainier du Canada « forest pansy », c’était mon rêve! Hélas, planté dans un couloir à vent, toute sa cime a dépéri en deux ans. Le pauvre a été la victime malheureuse de mon espoir fou. Je l’ai donc retaillé et planté à l’abri du vent. Il est plein de boutons de fleurs et de feuilles, j’ai bon espoir qu’il repique du vif!
Les sceaux de Salomon, quant à eux, se sont multipliés en quatre ans. J’adore leur dégaine de bébé serpents ayant l’air de sortir d’un trou en disant « hein, qu’est-ce qui se passe? ».
Et, dans certains coins, une profusion de microscopiques promesses : des semis spontanés de campanules et d’alliums!
Et comme la saison débute vraiment lentement cette année, je me rabats sur une broderie fleurie! (nappe « Au Bonheur des Dames », modèle « Décembre en fleurs »).
A bientôt pour la suite!