Le mois de mai touche déjà à sa fin et j’ai traîné à faire ce billet, trop occupée par une autre activité (voir plus bas). Le jardin a encore tellement changé depuis la mi-mai que je peine à revenir en arrière!
Le jardin entame sa sixième année d’existence. Il devient vraiment opulent et, malgré les arbres et arbustes à croissance lente, les vivaces ont pour la plupart atteint leur maturité. Je rêvais d’écrire cette phrase, héhé!
On se rapproche un peu. J’ai toujours l’impression que cette spirée goldflame ressemble à un monstre des Muppets ou à Pacman:
2014 : on part d’une terre nue, après l’arrachage de 30 sapins! Il n’y avait même pas encore l’allée pavée. Mais la spirée était déjà là, toute petite boule jaune:
Vue depuis l’autre côté…
La pergola que j’ai construite moi-même – grande erreur – avec du bois non traité. Les champignons commencent à s’en régaler 😦
La bordure construite l’année passée rend les massifs plus nets et évite l’envahissement du gazon.
Zoom sur un massif que j’adore (on reconnaît la persicaria bistorta superba et l’artemisia Valerie Finnis).
Je vous présente désormais quelques-unes de mes tulipes préférées, plantées l’automne dernier. Commençons par Darwin light & dreamy, une merveille!
Tulipe James Last, ma préférée, dotée d’une longue floraison élégante!
Tulipe Elegant lady en bouton. Cette année, j’ai retiré toutes les cosses à graines des tulipes fanées afin de ne pas épuiser le bulbe.
De toutes mes primevères japonaises plantées début 2019, seule cette primula sieboldii Flamenco est sortie. Une ou deux sont mortes, d’autres se sont contentées de produire des salades. Les fleurs, ça sera pour l’an prochain! Mais avouez qu’elle est belle, celle-ci, avec son recto-verso blanc et rose!
Et pour finir avec les tulipes, cette tardive de Menton, aux fleurs énormes et splendides, contrastant merveilleusement avec le vert acide de cet acer palmatum aureum.
En parlant de feuillage, mon daphné odora a sorti ces feuilles presque incolores. J’ai pensé qu’elles allaient mourir, que nenni, j’ai même eu des fleurs. Mon houx panaché sort aussi des feuilles totalement blanches. Il doit y avoir un truc dans mon sol, peut-être? Si quelqu’un a une idée?
Du côté du bassin carré, j’ai installé des pétunias doubles blancs, des dichondra silver falls et des tubéreuses (qui ne sont pas sorties, dommage).
Je suis folle de ces vases d’Anduze, achetés dans le village du même nom, dans le Sud de la France l’été dernier.
Minette aussi semble les admirer…
Puisque l’on est du côté du bassin, tadaaam! Voyez qui ressort? Mon lotus dont j’avais acheté les graines en Chine sur AliExpress. Pour la deuxième année consécutive, il émerge de l’eau alors que les 10-15 autres pieds sont tous morts! A chaque fois, j’ai peur qu’il ne revienne pas. Il faut dire qu’il a été placé à l’endroit le plus ensoleillé, c’est sûrement ça!
Là, c’est une survivante aussi : une pontederia dont le godet avait coulé l’automne dernier. Très brave, elle avait – sous l’eau – sorti une feuille qui n’avait aucun espoir d’atteindre la surface. Ouf, repêchée à temps!
Ces préoccupations sont bien loin de Schatzeli, qui se soigne sous le parasol. Je ne mets jamais de coussins aux fauteuils, mais pour lui c’est différent 😉
Les cétoines aussi s’amusent bien (j’ai censuré) dans le viburnum plicatum qui n’avait pratiquement plus fleuri depuis deux ans! Il a beaucoup souffert des sécheresses consécutives et du vent, mais a éclaté sous les fleurs ce printemps. En revanche, je n’ai encore jamais vu ses fruits!
La glycine arrive désormais au rebord de la toiture et offre une magnifique floraison. La façade se garnit gentiment de belles plantes grimpantes! Il y a aussi du rosier et une clématite montana.
Au passage, voici « Minideux », le sosie de mon chat Minidou. Un petit chat errant que je nourris chaque soir, très craintif. Hier, j’ai pu lui toucher un sourcil, mais pas davantage.
Poursuivons avec ce cœur de Marie. 60 à 80 centimètres de diamètre, qu’ils disaient! Celui-ci fait 1m95! Un vrai buisson!
Chipie adore se coucher au pied de ce rhus tiger eyes. Probablement parce que le paillis de roseaux lui assure un bon nid de poule. Elle a aussi une vue sur Schatzeli qui préfère la bâche en plastique. A chacun son truc!
Mes parents m’ont offert cette magnifique et reposante chaise à bascule. J’arrive parfois à m’y relaxer, mais suis toujours attirée par une plante à rattacher, une mauvaise herbe qui me fait la nique, et me relève constamment (rires). A gauche, le feuillage rouge du cercis canadensis forest pansy émergeant, ainsi que des lilium regale:
Chipie a émigré dans un coin plus discret. Il arrive que je donne un coup de jet et qu’un chat, totalement masqué sous les plantes, s’échappe en courant!
Akebia quinata en fleurs:
Le seul achat conséquent de l’année (en raison du COVID, qui a fait avorter ma commande chez Promesse de Fleurs!) : gleditsia sunburst. Je suis tombée amoureuse de lui au magasin. Mais une fois arrivée à la maison… jamais vu un chignon racinaire pareil… du béton! Indémêlable! Une honte! J’ai coupé comme j’ai pu, mais pas assez. Je lui verse 10 litres d’eau par semaine afin qu’il tienne le coup avant de s’enraciner convenablement.
Le voilà planté. Un joli coup de lumière qui contraste bien avec le feuillage pourpre du prunus!
Justement, le prunus en question, serrulata royal burgundy, qui me désespère chaque année par sa croissance lente. J’attends désespérément qu’il me cache la rue et ça n’est pas gagné. Il faut dire que ce coin du jardin est pourvu d’une terre convenable sur 40 centimètres. En-dessous, c’est une sorte de dépôt de pierres de construction, un drainage de folie dans le coin le plus ensoleillé du jardin!
Celui qui s’éclate, par contre, c’est le bambou planté l’an dernier! Regardez-moi toutes ces cannes! Un très grand succès!
Et je vais terminer la visite du jardin par ces merveilleux signes encourageants : les premiers semis spontanés intéressants! Jusqu’ici, je n’avais guère eu que de la linaire, des pavots, des nigelles, des cosmos (easy quoi!). Mais aussi des pissenlits et toutes sortes d’adventices. Mais cette année, j’ai découvert avec bonheur un semis spontané de rosier. Un semis spontané d’hellébore, ma préférée, Spring Promise (on verra ce que donnera la floraison, il y a peut-être eu croisement entre diverses variétés). Puis, en bas à gauche, une petite euphorbe pourpre. Et enfin, un phlox qui a élu domicile sous un pot posé sur l’allée! Hum…
Comme je vous le disais en préambule, j’ai été très occupée par un autre de mes chantiers, la cuisine! On me l’a livrée, mais je me suis occupée du montage toute seule (hormis les meubles hauts et le plan de travail, là il fallait plusieurs gaillards!). Très contente du résultat, même si ça n’est pas encore fini!
Si vous souhaitez jeter un coup d’œil à mes travaux intérieurs, c’est par ici sur mon autre blog! https://louvrieredu19eme.wordpress.com/
A bientôt pour le jardin à fin mai! Très bon dimanche à vous!