Archive | avril 2021

Plantation en pots enterrés

La sécheresse estivale est une triste réalité depuis plusieurs années et le phénomène ne semble pas vouloir s’atténuer. Que faire? Adapter son choix de végétaux, bien sûr! Mais que faire lorsque l’on raffole des hostas et que nombre d’entre eux sont déjà morts? J’ai trouvé une piste à explorer… la plantation en pots enterrés!

Tout d’abord, j’ai sorti de terre un hosta, qui était encore miraculeusement vivant. J’ai dû en perdre quatre ou cinq dans ce coin sec et venteux du jardin. Pas de doute, la concurrence racinaire est féroce au pied du sureau, de l’érable et des deux gros bouleaux (dont l’un est justement mort de soif il y a deux ans!!). Les racines des grands arbres ont envahi le trou de plantation de mon hosta:

J’ai ensuite percé deux trous dans un grand seau de chantier. Mais attention, pas dans le fond comme on le fait traditionnellement pour un pot de fleurs! J’ai percé les trous à environ 6 centimètres du bas du seau. Ainsi, s’il pleut, le fond du récipient abritera une petite provision en eau.

L’hosta est planté dans le seau. Comme je crains malgré tout l’envahissement des deux trous par les racines des grands arbres, j’enveloppe le pot dans un géotextile:

Une fois le géotextile coupé au ras du sol, bien malin qui pourrait dire qu’un seau est enterré là! J’ai testé cette méthode l’an dernier avec des hellébores… toutes ont réapparu au printemps!

Il m’intéresserait d’avoir votre avis sur la question! Bon jardinage à toutes et à tous!

Avril, le jardin se réveille pour de bon!

En quelques petites semaines, les plantes sortent de terre comme des diables de leur boîte et chaque jour apporte son lot de surprises. C’est vraiment le moment le plus magique de l’année : voir ce qui a tenu le coup durant l’hiver (je suis à 750 mètres d’altitude, dans un couloir à vent!), quels sont les semis spontanés, etc. Voici en images les plus jolis trésors de la première quinzaine d’avril.

Le ballet commence avec cette pulmonaire. J’en ai trois au jardin, mais celle-ci est la seule qui ne péclote pas, comme on dit chez nous (qui n’est pas en mauvaise santé). J’adore son feuillage tacheté et les variations dans les couleurs des fleurs:

20210412_181008

Ce bassin de hammam en marbre se trouve au jardin depuis des années. On m’a donné cette pompe à eau et je l’ai placée derrière. Schatz semble contempler ce bijou de sedum reflexum Angelina provenant d’un petit tronçon cassé, tombé de la plante mère l’an dernier, que j’ai vaguement planté là. Un grand succès!

20210412_181244

C’est la première fois depuis sa plantation, en 2016, que cet hellébore (helleborus orientalis blue lady) m’offre une fleur! Je l’ai cru perdu, d’autant plus que son jumeau, planté à deux mètres de là, a disparu. Vraiment très contente de le voir enfin installé!

20210412_181547

Deux autres hellébores, un double et un simple, magnifiques dans le soleil:

20210412_181634

Depuis deux ans seulement, je rajoute chaque automne des bulbes printaniers. Les massifs sont donc plus verdoyants grâce aux feuilles des tulipes! Sans cela, ils paraîtraient vraiment secs.

20210412_182722

Primevères et violettes locales, qui se sont installées naturellement:

20210412_182750

Toutes simples, mais pleines de charme, les scilla bifolia. Je ne m’en lasse pas!

20210412_183511

Chipie, qui déteste les photos, pose de mauvaise grâce devant l’objectif, aux côtés de cet obélisque que j’ai réalisé cet hiver (mon chéri m’a appris la soudure). La clématite recta purpurea qui pousse à la base ne tardera pas à l’envahir totalement. Elle pourra atteindre les 1m20 en une saison!

20210412_183033

Au bassin carré, les nénuphars ont entamé leur ascension :

20210412_182341

Voici une plante à la floraison modeste, mais ne vous y trompez pas! Il s’agit d’un daphne odora, qui dégage un puissant parfum exotique à des mètres à la ronde!

20210412_181640

J’ai dû placer un obélisque sur cette graminée (stipa tenuissima), car Chipie adore se vautrer dessus! La culpabilité ne semble pas la ronger outre mesure…

20210412_182129

Les fritillaires pintades viennent d’éclore, tout en grâce légère, leur grande clochette faisant ployer la tige mince :

Depuis trois ans, le choix de mes plantes se porte sur des résistantes à la sécheresses. Cela n’est pas le point fort des hostas, j’en ai perdu plusieurs. Je décide donc d’en remettre au jardin… mais en pots!

20210412_183645

Les tulipes ne sont pas loin de l’éclosion… elles feront donc l’objet de ma prochaine publication! A très bientôt, donc!