Après les fortes gelées (et la neige) de ces derniers jours, c’est un véritable plaisir de revenir au jardin sous le soleil (même s’il faut quand même bien s’habiller).
Pour me réchauffer, j’ai commencé par le plus gros projet du jour, à savoir rendre l’accès à la fontaine plus net, avec ses herbes folles:
J’ai délimité une zone à gravillonner en creusant sur une quinzaine de centimètres de profondeur. Puis placé un voile géotextile et planté deux allées de petits buis à bordures:
Ensuite, j’ai planté mon pauvre affreux buddleija davidii Harlequin acheté 37.- (en Suisse… les prix s’en ressentent, mais pas la qualité!). Après avoir apparemment souffert dans son emballage, son état empire de jour en jour. Je mise tout sur les deux ou trois petites pousses encore vigoureuses qui lui restent. Au passage, j’ai dû sortir la barre à mine pour dégager une énorme pierre qui était au fond du trou que je lui destinais… ce qui m’a fait suer davantage que l’allée gravillonnée ci-dessus!
Hormis cela, l’ensemble du jardin se porte plutôt bien! Bien mieux que l’année dernière, qui avait été très maussade à la même période. Les massifs se dessinent gentiment en volume…
Le gros inconvénient de mon jardin : il donne sur la rue. Pire que ça, celle-ci le surplombe. L’intimité est donc très relative. Par bonheur, la route est très peu passante et la plupart de mes voisins sont exquis! Ce qui me dérange un peu, ce sont les personnes qui prennent le mur pour un banc, voire qui y sortent leur pique-nique. Hum. Je me réjouis quand même que les plantes d’arrière-massif commencent à s’étoffer:
Le paillis de cosses de cacao fait merveille et la terre est bien humide en-dessous, malgré mon couloir à vent de jardin à cet endroit-là. Ce petit passage vers une partie plus intime du jardin commence à se dessiner. A gauche, un essai de bordure métallique qui me laisse un peu perplexe… je préférerais des pavés. Voyez-vous Minette? Allez, je ne vais pas vous faire chercher pour rien : cette coquine a réussi à se glisser sous le voile d’hivernage du pot qu’on voit au fond. J’ai failli faire une crise cardiaque en voyant le machin qui gigotait tout seul!
Il y a un coin qui me désespère encore, et c’est le plus important du jardin : le bassin! Bon, d’accord, il faut laisser aux plantes le temps de grandir, je saiiiiiis… mais le manque de fond végétal, et la vue sur la maison, me déplaisent souverainement. Snif. Je réfléchis à la pose de treillis sur le mur. Qui est de guingois, évidemment! Ce n’est pas un effet de l’image, le terrain est véritablement en pente.
Revenons à quelque chose de plus gai. Donc, le prunus commence à sortir ses tutus roses, très doubles, tellement charmants! Son feuillage reste lui aussi spectaculaire durant toute la saison! Grandis vite, petit prunus, cache-moi vite de cette route! Hélas, il n’est pas pressé…
L’acer japonicum aureum entr’ouvre ses jolis fourreaux de satin pour laisser apparaître ses feuilles vert pomme, qui auront plus tard une forme de charmants petits éventails.
Une ancienne collègue m’avait offert ces magnifiques tulipes pour mon anniversaire. Je les aime toujours autant. Pour la première fois, elles se sont multipliées! Et un petit muscari bleu pâle acheté par correspondance en France (comme la plupart de mes plantes).
Je ne sais plus le nom de ce géranium, que j’avais donné l’an dernier, car je ne l’aimais pas. Le coquin n’a pas aimé le procédé et s’est ressemé partout! Et, étonnamment, je l’adore de nouveau! Il me semble que le pied initial n’avait pas cette couleur-là. Il s’est peut-être hybridé avec autre chose? Là il est plutôt rose, alors que j’avais le souvenir d’un bordeaux foncé.
Juste parce que cette photo est jolie 🙂
Et maintenant, une trèèèès bonne nouvelle : la mise à l’enquête publique pour la réfection (et la modification) de mon toit n’a rencontré aucune opposition (je ne m’inquiétais d’ailleurs pas trop par rapport à cela). Voyez ce pauvre toit (encore plus racorni que mon buddleja, c’est dire!). Il est couvert de mousse, il fuit depuis l’automne dernier, il lâche des tuiles… bref, il est à bout de course. Il était temps que les choses bougent pour lui!
La modification consiste à créer une terrasse de 10m carrés qui rentrera dans le toit (ici c’est un balcon, mais les plans sont en cours de modification chez l’architecte). La banque est OK, je n’attends plus que l’autorisation finale des mille services concernés (de l’Urbanisme jusqu’aux Monuments et sites, la Commune, la Prévention incendie, je ne sais pas quoi d’autre encore) pour lancer les travaux! Hiiiiii j’ai hâte! ❤ ❤ ❤
Après cette magnifique journée, un petit thé Raspoutine (ma drogue!) dans la brouette, au soleil! J’ai failli m’endormir!
Mais pas question de dormir encore, car j’avais aussi le projet de confectionner une « cuchaule », une sorte de brioche au safran originaire du canton de Fribourg, tout comme le gruyère (le célèbre fromage sans trous!). J’avais juste négligé un petit détail : 2 heures de levage de la pâte et 50 minutes de cuisson. Si bien qu’il est presque minuit! Je vous souhaite donc une très belle nuit, pleine de doux rêves!