On y avait cru pourtant… puis le gel est arrivé!

Ce début de saison était vraiment bien parti! Un peu trop tôt, sans doute… mais qui allait s’en plaindre?

Spirée « golden princess », petit bassin en hypertufa réalisé il y a quelques années et heuchère (caramel?).
Hellebore Ice n roses
C’est l’explosion, avec plein de semis spontanés de bulbes! Notamment ces tulipes de vigne, dont je ne saurai jamais d’où elles ont débarqué. Moi qui ne suis pas une adepte du jaune, argh!

Minette surveillant son domaine, entourée par les potées fleuries réalisées par ma mère.

Les tutus roses du prunus étaient déjà de sortie. Quand soudain…

ELLE. LA NEIGE! Accompagnée par un froid de canard, avec des températures en-dessous de zéro!

De ce kirengeshoma, il ne reste rien de plus qu’une salade qui aurait trempé trop longtemps dans du vinaigre.

L’osmunda regalis, dont j’étais si fière d’avoir réussi la plantation en container enterré de 90L, fait plus que grise mine. Heureusement, de nouvelles crosses sont en préparation au ras du sol.

Les hostas achetés par correspondance en Normandie n’ont pas tenu le choc thermique. Ils sont devenus translucides! Même s’ils s’en remettront, cela me peine de voir leurs efforts de reprise anéantis.

Mais ce qui me déçoit le plus, c’est le gel total de mon robinier faux acacia. Planté il y a trois ans, il allait enfin fleurir pour la première fois. Les boutons floraux sont grillés par le froid!

Seules les tulipes semblent tenir le coup vaillamment.

Ce qui est plus ou moins le cas pour cet hortensia et ce cotinus nain, lui aussi fraîchement importé de Normandie et qui n’a pas encore eu le temps de s’acclimater aux 750 m d’altitude en Suisse…

Allium sous la neige.

Ce hêtre, acheté en Alsace voici quelques semaines, s’est montré prudent. Aucun bourgeon n’a encore « dodufié », comme dit ma meilleure amie Candice, également férue de jardinage. J’ai même vérifié qu’il était encore vivant!

Même si la pousse des végétaux s’est considérablement ralentie ces dernières semaines… et on les comprend… je suis allée faire un tour au jardin aujourd’hui. Malgré les plantes les plus éprouvées dont je viens de parler, le jardin semble se porter assez bien.

Le cercis canadensis « Forest pansy » a sorti sa traditionnelle mousse de fleurs roses. Celle-ci apparaît sur le tronc et les branches avant tout feuillage! C’est d’une beauté surprenante et ravissante!

La clématite recta purpurea va bientôt dépasser les frontières de son silo, écarté au maximum de sa taille. Il y en a au moins une qui s’éclate totalement! Sans cette structure, à la moindre pluie, il s’écroule et devient plat comme une crêpe! Mais bientôt, on ne verra même plus le silo.

Schatz, que j’ai trouvé famélique dans une rue à Genève en 2006, profite de sa vieillesse paisible avec le retour des rayons du soleil.

Jarre crétoise et tulipes.

La fin de la journée approche… le soleil se couche sur cette belle journée. Et c’est un dimanche pluvieux qui nous attend désormais. Mais tant que c’est de la pluie, ça me va!

Obélisques en bambou faits maison

Il y a cinq ans, j’ai planté ce bambou « Fargesia robusta campbell ». Il présente l’avantage de ne pas être traçant, mais de rester en touffe. Ça ne l’empêche toutefois pas de devenir une belle grande plante de presque 3 mètres de hauteur. Outre le fait de fournir des tuteurs à la demande, j’ai tenté une petite expérience…

… la construction d’obélisques pour plantes! Vous savez, ces structures qui coûtent une honteuse fortune dans les magasins! Prenons cette clématite herbacée « New love » en pot comme cobaye.

Ta da daaaa! Huit cannes de bambou et quelques mètres de ficelle plus tard, le résultat était franchement pas mal! En plus d’être pratique, cela donne de la structure au jardin. Cet obélisque restera dans le pot, c’était donc facile! Mais comment réaliser un modèle qui pourra être déplacé d’un endroit à l’autre du jardin?

Le précédent modèle, simplement tenu par de la ficelle, ne manquera pas de s’écrouler si on le sort du pot. Là, j’ai besoin de quelque chose de plus robuste. Déjà, on fixe la base dans un pot rempli de terre, avec un pot en terracotta par-dessus, afin de bien maintenir l’ensemble.

Ma structure devra être rigide. Je me sers donc de fil de fer assez costaud. Pratique, mais pas très joli…

Une fois enroulé dans de la ficelle, c’est nettement mieux! Je décide ici de réaliser trois cerclages.

Hé voilà la structure finie! Elle est bien solide, mais ça n’est pas fini… pour la clématite qui bénéficiera de ce support, ça ne sera pas suffisant.

Je sais d’expérience que les plantes qui poussent à l’intérieur de ces obélisques ont quand même tendance à s’affaisser sur elles-mêmes si elles n’ont pas de quoi s’agripper à l’intérieur. Un peu de ficelle et le tour est joué.

Mise en place :

28 jours plus tard, la clématite « Buckland Beauty » (une précieuse merveille que je recommande!) s’est emparée de son support avec enthousiasme et atteint déjà le troisième niveau !

Voici donc, avec peu de matériel et à moindre coût, comment réaliser de jolis obélisques pleins de charme! Alors, quand plantez-vous votre bambou Fargesia robusta campbell ?

Clématite « Buckland Beauty » et ses fleurs en forme de petites pieuvres kawaii 😉

Le jardin en avril… la magie se réveille

Avril. Lorsque l’on habite à une altitude de 750 mètres, c’est à partir de maintenant que le jardin reprend des couleurs, que les volumes des massifs se redessinent, que les pousses vertes émergent puissamment. Même si j’arrive à la traîne par rapport à mes blogs préférés, qui ont déjà montré leurs merveilles voici plusieurs semaines, c’est désormais à mon tour! Le jardin entre dans sa neuvième année, et on peut dire qu’il arrive à maturité (hormis quelques arbres à croissance lente).

Les hellébores sont véritablement les reines en ce moment! Elles sont devenues de vrais petits buissons, avec des semis spontanés au pied. Voici le petit chemin qui mène à la terrasse de briques. Et voici un nouveau chat dans le paysage, Tino (Rossi). C’est un matou tout roux qui a débarqué il y a quelques mois et il s’est installé comme chez lui. Il est adorable, même si la cohabitation avec mes autres chats n’est pas des plus harmonieuses… ils se contentent de s’ignorer la plupart du temps. J’espère qu’ils finiront par devenir copains, mais ça n’est pas gagné!

Minette, particulièrement, ne peut le souffrir. Elle reste dans la chatière pour bloquer le passage et semble maudire Tino sur sept générations. Bien que je l’aie fait castrer (et pucer).

Voici la zone marécageuse, créée l’an dernier dans ce coin ultra-sec, juste derrière le bassin. J’avais creusé une tranchée, au fond de laquelle j’avais installé une bâche. C’était vraiment audacieux… mais la nummulaire (plante rampante de terrain humide) a colonisé tout l’espace en un été! Elle commence même à s’approcher de l’eau. C’est bon signe! Bon signe également, le darmera peltata sort sa hampe florale! C’est une sorte de rhubarbe aquatique aux fleurs rappelant l’allium, mais en rose. De même, on ne les distingue pas encore, mais les fougères sortent également leurs frondes. Même si cet endroit est en plein soleil, tout ce petit monde a passé l’été sec et l’hiver également. Quelle satisfaction!

J’ai répliqué la méthode un peu partout dans le jardin, afin de contrer la sécheresse estivale, pour certaines plantes gourmandes en eau. A l’image de cette grande fougère (osmunda regalis), qui ressort fièrement après avoir été plantée en terrain sec, sous un sureau et un érable, mais dans un grand seau de 90 litres, sans trous d’évacuation! Il y a quelques années, je l’avais plantée normalement et elle était morte en un été. Celle-ci est toujours là! Voici ma méthode, si vous avez envie de tester.

L’un de mes premiers essais en pots enterrés, datant d’il y a 2 ou 3 ans, avec cette heuchère, qui se porte à merveille, au pied de grands arbres!

En pot aussi, mais à l’air libre, un hosta. C’est la plante que je regarde émerger avec le plus de satisfaction: tout d’abord hérissées, ses feuilles se déroulent ensuite élégamment, pour atteindre cette merveilleuse silhouette qu’on lui connaît.

Puisque les grands gels sont passés, il est temps de ressortir mes pots « faits maison », grâce à une méthode appelée « hypertufa ». Il s’agit d’une sorte de pierre reconstituée très simple à réaliser dont voici le mode d’emploi. On trouve plein de tutoriels aussi sur YouTube. C’est un moyen économique d’obtenir des contenants personnalisés, imitant les pierres taillées hors de prix. En voici trois exemplaires. L’un d’eux a été inspiré par un mortier.

Vue sur le bassin, la pergola et sur cette admirable et immense vasque Médicis, qu’un couple généreux m’a offert, alors qu’on leur en avait proposé une petite fortune. A chaque fois que je la regarde, je pense avec émotion à eux. Elle sera comme chaque année remplie d’eau et de plantes flottantes.

L’une des plus belles réussites du jardin, le daphné odora aureomarginata, qui fut planté dans un endroit où les paramètres n’étaient pas très bons pour lui : au soleil de l’après-midi, dans un couloir à vent, en terrain plutôt sec (mais avec un bon paillis de bois déchiqueté et de carton broyé!). J’aimerais que vous puissiez humer ce nuage parfumé!

Vous l’aurez compris, je suis un peu une « savante folle » qui teste plein de choses. Ici, le silo au centre duquel pousse une clématite recta purpurea. Celle-ci se plaît tellement à cet endroit qu’elle devient immense… aussi haute que large… à tel point qu’elle s’affaisse sur elle-même. Ce silo permet de la contenir. A droite, une photo de juin dernier. Alors, vous le voyez, ce silo? Non hein! Je vous l’avais dit, cette clématite est un monstre. (le silo est juste derrière le cactus se trouvant sur la table).

Saviez-vous qu’un hortensia pouvait grimper et ressembler à ceci? Planté voici 8 ou 9 ans, il atteint désormais la toiture. J’ai hâte de le voir en fleurs! L’an dernier, il a fleuri abondamment pour la première fois! Avant, c’était juste deux ou trois fleurs. C’est ce qui est magique avec un jeune jardin… il bonifie d’année en année et les surprises sont toujours plus belles!

En parlant de surprise, voici un petit chat errant qui a désormais pris ses quartiers dans les parages. Il a un frère, tous deux sont très peureux, mais viennent réclamer leur pitance chaque jour. Depuis, ils ont meilleure mine. Ils doivent juste veiller à ne pas se faire voler leur pâtée par… un couple de pies!

Sur ce, je vous dis à bientôt pour de nouvelles beautés!

Juin en couleurs au jardin!

Au retour d’une semaine de vacances à Venise, le jardin en avait profité pour mijoter de nombreuses surprises, parmi lesquelles LES ROSES!! Revenue de nuit, ne voyant rien, je pouvais toutefois les humer! Quelle torture d’attendre le matin pour aller voir!

Même depuis mon lit, je pouvais sentir leur présence! Voici la fenêtre de ma chambre, romantique, dont je rêvais. Elle est encadrée (même recouverte) de roses!

Sur un autre mur, l’hortensia grimpant colonise gentiment les lieux. Pour la première fois depuis sa plantation il y a neuf ans, il a abondamment fleuri!

Contre le muret, c’est cette très florifère clématite qui s’attache à le recouvrir. A ses côtés, le merveilleux rosier grimpant Wollerton Old Hall

Zoom sur cette robuste beauté, qui sent légèrement l’anis, et qui arrête souvent les passants. Comment ne pas se laisser tenter par plonger son nez dans ce beau cœur abricoté?

Trio de fleurs – Rodgersia, allium et pavot Patty’s plum.

Pour rester dans les tons rouges, le feuillage remarquable de ce Cercis canadensis Forest Pansy. A l’ombre, les feuilles sont plutôt violacées.

Toujours le même feuillage, à gauche. Minette se la roule douce sous le nouveau parasol, qui s’illumine la nuit grâce à l’énergie solaire.

Feu d’artifice violet retombant gracieusement sur le bassin. Ce buddleia alternifolia a la particularité trop méconnue de ne pas être envahissant.

Je vois un petit cul tout roux qui va finir dans le bassin!

J’adore ces vases d’Anduze, achetés là-bas. Ces deux-là ont coûté autant que la semaine de vacances, mais c’était un rêve !

Même si les fleurs de ce rhododendron Gomer Waterer sont encore fermées, cela n’empêche pas un hardi bourdon de forcer leur entrée pour se délecter de leur nectar. A gauche, un hortensia grimpant panaché. Au premier plan, une copie de mortier indien que j’ai fabriquée en pierre reconstituée (hypertufa).

J’aime passionnément ces feuillages rouges et gris! Deux plantes installées là au début du printemps, car je trouvais mon massif de bord de terrasse « trop vert ». Avec un zoom sur un grand classique, des nigelles, délicieusement filigranées!

Tadadaaam! Première fructification pour mon figuier! Il s’est paré de 14 fruits! Mais ne nous réjouissons pas trop vite, car ils sont immatures. Afin que les vraies figues arrivent à maturité, il faudra l’intervention du pollinisateur, la mouchette blastophage. La pollinisation étant compliquée à expliquer, voici les explications en vidéo, pour ceux que cela intéresse.

Voici un autre insecte, le papillon « goutte de sang », une petite merveille !

Une autre petite bête, mon Schatzeli adoré, 18 ans. J’ignore où il va, mais il y va d’un pas décidé 😀

Il y a quelques semaines, j’ai réalisé un semis grâce à une fleur séchée vendue au rayon déco. Voici leurs premières feuilles émergeant dans ce nouveau mini jardin d’eau (comme s’il n’y en avait pas assez, avec les deux bassins, la fontaine et la vasque-bassin Médicis).

Vous souvenez-vous de cette zone marécageuse artificielle que j’ai créé voici quelques mois grâce à une bâche pour bassin?

Voici à quoi elle ressemble aujourd’hui. La nummulaire dorée s’est merveilleusement étalée. Tout poussait avec peine dans ce coin-là, youpi, la malédiction a été conjurée ! J’espère que la nummulaire recouvrira cette bâche disgracieuse, qui chauffe terriblement en été.

Et pour finir, je ne résiste pas à l’envie de vous envoyer un souvenir de mes merveilleuses vacances à Venise ! A bientôt pour d’autres beautés!

Le joli mois de mai… et un peu de maçonnerie.

Bienvenue au jardin en cette fin du mois de mai! Les variations de couleurs, entre fleurs et feuillages, sont à leur apogée… et les roses vont bientôt arriver! On ne voit presque plus le bassin, dans tout ce délicat fouillis! Je vous emmène pour un petit tour!

Une grenouille rousse a élu domicile dans le bassin et chante le soir! Tritons, hérissons, renards, fouines, chats de tous bords, c’est un bonheur d’accueillir toute cette faune!

Le remarquable plumet rose, gracieux et vaporeux, du jeune tamaris :

Les jeux de feuillages sont importants dans la création d’un jardin. J’ai passé des années à déplacer, tester et replanter de nombreux végétaux avant d’avoir un résultat qui me plaisait. La bordure contournant le massif a également été refaite ce week-end :

J’avance lentement… un mètre à l’heure environ… cet endroit est encombré de racines et de pierres. Mais le résultat en vaut la peine! L’herbe avait tendance à s’inviter dans le massif. C’est plus propre ainsi!

L’hortensia grimpant commence à bien coloniser la façade!

Cette fontaine de gare, sauvée de la destruction il y a quelques années, a trouvé sa place dans cet écrin de verdure.

Mon faux mortier indien, réalisé en hypertufa (pierre reconstituée) il y a deux ans, se trouve quant à lui dans un nid de luzules.

J’ai aussi profité de ce beau week-end prolongé pour refaire les joints de la terrasse. Ils s’étaient complètement délités, au bénéfice des pissenlits et consorts qui poussaient entre les briques (un conseil : évitez le sable polymère pour vos joints de terrasse! Ca ne restera pas longtemps net).

Joints en cours de tirage, après avoir passé un bon coup de karcher!

Petit Schatz, 18 ans, pose fièrement sur la terrasse aux joints rafraîchis :

Le dernier soleil brille sur le jardin qui s’endort… je vous dis donc à bientôt!

Un tour au jardin à la mi-mai! Et l’une de mes astuces pour lutter contre la sécheresse: les contenants enterrés & consorts!

Même à 750 mètres d’altitude, le printemps a fini par arriver! Il fait certes encore frisquet, mais les pluies abondantes ont dopé le volume des massifs! Les plantes ont bien démarré! Mais comment faire pour que les plus sensibles ne s’affaissent pas une fois le cœur de l’été arrivé? Allez, je vous emmène faire un petit tour et vous montre mes secrets!

Le massif de l’entrée a atteint sa maturité, neuf ans après sa création (hormis quelques plantes ajoutées récemment).

Le voici en 2014, l’année où tout a commencé, après l’arrachage de l’énorme haie de thuyas.

Suivons Zorro, le chat errant qui fait désormais partie du foyer (j’ai pu le porter pour la première fois il y a quelques jours, après plusieurs années à me fuir!).

Les plantes peinent à s’acclimater dans le massif du sureau. Le jardin, c’est un laboratoire à ciel ouvert. Au fur et à mesure des années, je parviens à trouver les plantes adéquates pour chaque coin, notamment ici, au soleil et terrain sec. Le dernier installé est, au centre, cet Elaeagnus Limelight tellement lumineux! C’est apparemment un champion de terrains secs… on va voir ça!

Dans ce même massif, voici l’un de mes rêves enfin réalisé : plantation d’une fougère royale (osmunda regalis). Totalement inadaptée pour les sols secs, je l’ai plantée en contenant enterré. J’ai testé ceci depuis trois ans et… ça marche plutôt bien! Elle a été installée dans un bac à gâcher le mortier de 90 litres (bien moins cher que les pots, pensez-y!) et se trouve désormais en coin artificiellement humide, puisqu’il n’y a pas de trous de trainage. Prévoir deux bonnes heures pour creuser le trou et sortir trois brouettes de terre!

Voici un autre exemple avec cette zone artificiellement humide, crée ce printemps : autrefois très sèche et drainée, j’ai employé la même méthode : creuser un trou géant (exit 40 brouettées de terre), placer une bâche de bassin au fond et tout remplir à nouveau (moitié terre du cru + moitié compost/terreau). C’est désormais un « marécage », alimenté par l’eau du toit en cas de besoin, où les plantes de berge semblent se plaire, à l’exemple de ces fougères, nummulaires, darmera peltata…).

Même lutte contre la sécheresse et la concurrence racinaire au pied de l’érable, mais cette fois-ci avec les traditionnels pots. Mon astuce : les trous de drainage ne sont pas pratiqués dans le fond du pot, mais sur le côté, afin qu’une provision d’eau subsiste dans la partie basse du pot. Bien sûr, la technique est à adapter en fonction de chaque plante. Plus la plante aime l’humidité, plus les trous sont pratiqués dans la hauteur du pot (à l’exemple de la bassine en zinc contenant un Kirengeshoma, où l’on discerne l’écoulement ayant laissé une trace de coulure). Si le pot est en terre cuite, pas de souci : caser à l’intérieur de celui-ci un bac à mortier de la taille appropriée et pratiquer les trous dans ce dernier. Mieux vaut aussi scier le rebord, afin que les escargots et autres limaces n’aillent pas se cacher dessous. Les plantes apprécient! Il y a un mois d’intervalle entre ces deux photos:

Et encore la même feinte ici. Ce rodgersia se mourait dans un coin pas assez humide depuis neuf ans! Et cette année, il va fleurir pour la première fois! / Cette pulmonaire a été déterrée elle aussi, il ne restait plus qu’une petite pousse moribonde. Et la voici tellement belle en « pot mal drainé »! / Cette fougère a été déterrée puis ré-enterrée en pot selon les principes expliqués précédemment. Personne ne s’en douterait et regardez comme elle se dresse vigoureusement désormais! Prête pour affronter l’été!

Voici le massif dernièrement créé. Il y avait auparavant à cet endroit mon cœur de Marie géant, censé mesurer 80 cm de diamètre. Il atteignait deux mètres de diamètre et n’était pas du tout adapté! Surtout qu’il s’écroulait en milieu de saison. Je l’ai donc déplacé un peu plus loin, en arrière de massif. Et j’ai installé à la place un aucuba au feuillage persistant, parfait pour apporter une belle couleur en hiver, avec son feuillage moucheté lumineux et ses baies rouges (seules les femelles portent des fruits. Renseignez-vous avant d’acheter cette plante si vous en voulez, mais il vous faudra aussi un mâle à proximité, évidemment!). Les deux hakonechloa (les herbes jaunes) sont elles aussi en pots enterrés. Quant au mini rhododendron violet à gauche, qui exige une terre de bruyère, il a été planté dans un grand trou tapissé préalablement de voile géotextile perméable, afin de ne pas être envahi par les racines des plantes voisines qui deviendront plus grandes que lui.

Tiens justement, voici le cœur de Marie géant! Il a bien supporté sa transplantation. Sa motte, déterrée un peu « à l’arrache » était énorme!

Bon, assez parlé de pots enterrés! Passons à autre chose! A quelque chose de plus aérien, à l’image de cette glycine et de la clématite montana, joliment parties à l’assaut de la façade. Tout comme cette akébie « burgundy vine », sur la pergola que j’avais construite il y a quelques années.

Voici un peu de quoi mettre la vie en rose, avec ce cercis canadensis Forest Pansy, dont la mousse de fleurs apparaît avant même le feuillage, sur le tronc. Et que dire des exubérants jupons froufroutants de ce prunus pourpre!

Sans ordre précis… juste pour le plaisir des yeux…

Encore un pot! Celui-ci est en pierre reconstituée (hypertufa) que j’ai confectionné. Rempli d’eau, il apporte une touche fraîche à la mise en scène. A gauche, spirée « Golden princess » et heuchera Caramel à droite.

La vasque Médicis que l’on m’a offerte voici quelques années resplendit dans son écrin de verdure. Elle contient un nénuphar nain.

Un massif dans le soleil couchant. Si quelqu’un sait à quoi sert ce gros poids en pierre, je suis preneuse! Il était déjà là lorsque j’ai acheté la maison. Je le trouve très décoratif.

Cette hellébore en fin de floraison prend des teintes grises merveilleuses! A côté, la vasque de marbre et la pompe décorative se cachent parmi les buis et les tulipes.

Vue de la maison depuis le bassin. / Dans le sureau haut perché, Zorro surveille son territoire. / J’ai eu un coup de cœur pour cet hortensia grimpant, à droite, qui s’attaque avec patience à la façade. Il est légèrement panaché, c’est un petit bijou! Juste devant lui, encore une création en hypertufa, inspirée par un mortier indien.

Quelques autres vues du jardin…

Et pour finir, tadadaaam! Voici qui sera peut-être le premier fruit du figuier que j’ai depuis 2016! C’était un tout petit machin de 20 centimètres de haut, un semis spontané tombé dans le pot de fleurs d’un ami. Il est désormais plus grand que moi (le figuier… l’ami aussi!). Seul un jardinier peut connaître le plaisir de voir fleurir/fructifier pour la première fois une plante qu’il a chérie depuis des années!! Et je vous quitte sur cette heureux présage!

A la recherche du mâle!

Vous avez probablement déjà vu ces arbustes appelés « Aucubas ». Ils ont la particularité d’être soit mâle, soit femelle. La différence est minime, mais perceptible au niveau de la fleur (les mâles ont des étamines jaunes, les femelles, ci-dessous, non). J’avais déjà un aucuba femelle au jardin. Misant tout sur ma chance, j’en ai commandé un par correspondance. Mauvaise pioche, j’ai reçu une femelle aussi! Il faut donc que je leur trouve un mâle, condition obligatoire afin d’obtenir de beaux fruits rouges!

J’ai donc fait le tour des aucubas que je connais… et il y en a fort peu! Le premier lieu ne contenait que des femelles. Ce midi, je suis allée faire un tour à la splendide basilique de Neuchâtel. Il me semblait en avoir aperçu dans ce magnifique parterre…

Hohoho! Que voyez-vous là?!!

Chaaance! J’ai enfin trouvé des fleurs mâles! On distingue, par endroits, les petits points jaunes des étamines, bien que les fleurs soient presque fanées. Il me reste donc à polliniser mes arbustes femelles et je reviendrai, en fin d’été, pour prélever discrètement deux ou trois boutures!

Et tant qu’à faire, je partage avec vous l’intérieur de cette si belle basilique! Un peu de calme et de sérénité à la pause de midi, ça fait toujours du bien!

Le jardin à mi-avril… la zone marécageuse est finie!

Je vous parlais, dans mon billet précédent, de l’énorme trou creusé dans la partie la plus ingrate du jardin, où rien ne pousse (ou presque). Après avoir creusé un immense trou, j’ai tapissé celui-ci d’une bâche et ai remis la terre, du terreau, etc. J’ai également creusé deux trous ronds supplémentaires, l’un pour installer un érable du japon, l’autre pour un hortensia. Les 40 brouettes de terre ont été remises en place, les nouvelles plantes installées et voici le résultat. Il n’y a plus qu’à attendre que ça pousse, car pour le moment, on ne voit pas grand-chose!

Afin de lutter contre la réverbération du soleil, j’ai déplacé ce nénuphar juste devant mes nouvelles plantations. Les feuilles, s’étalant à la surface de l’eau, en bloqueront les rayons. Il atteint facilement les deux mètres de diamètre et a été planté… dans une corbeille à linge lestée de pierres! C’est bien moins cher que ces pots aquatiques. Hé oui, il faut trouver des astuces!

Pour parler d’autre chose, je vous emmène à la découverte des plus jolies choses du moment!

Tout d’abord, ce magnifique hellébore « Ice n roses red ». C’est quasiment un buisson, plus grand encore que le jeune aucuba que l’on voit en arrière-plan! Les muscaris commencent enfin à se ressemer et à fleurir (c’est pas trop tôt!). La magie, avec le jardin, c’est qu’il devient plus beau et plus fourni d’année en année. La nature est si généreuse!

En parlant de générosité… ce pot en béton devra être déplacé rapidement : lorsque la végétation monte à cet endroit, on ne le voit plus du tout! Certaines plantes sont encore cachées sous terre, les coquines! Au pied de ce pot se trouve un magnifique hellébore donné par Aline, lorsque j’étais allée donner un coup de main au merveilleux Jardin personnel d’André Eve à Pithiviers en février 2020. Ce jardin extraordinaire, c’est pour moi celui chanté par Charles Trenet! L’héllébore était donc un tout petit plan de quelques feuilles et il semble avoir trouvé le climat suisse à son goût! Il faut dire qu’Aline connaissait déjà ma région, ça a dû aider 😉

Chaque année, en fonction de l’évolution du jardin et des projets, j’ai un peu des « thèmes » de jardinage. Par exemple « plantation de végétaux supportant la sécheresse ». Ou « plantation de feuillages persistants ». Ou « plantation de multiples bulbes ». Cette année, c’est « plantation en pots », à l’image de ces trois-là, installés au pied du gros érable. A cet endroit, la concurrence racinaire et la sécheresse sont trop fortes. J’ai donc trouvé cette alternative pour ces hortensias (Marshmallow et Bubble gum). Dans la bassine, il y a même une plante de terrain humide, un kirengeshoma. J’ai percé un trou de drainage, mais pas au fond du récipient comme on le fait d’habitude, mais à 10 cm depuis le bas du pot (là où on aperçoit la trace de coulure). C’est un succès, j’ai de beaux bourgeons dodus qui émergent!

Vous l’aurez compris, j’aime le rose! Voici la fleur merveilleuse du daphné odora, une merveille pour l’odorat, comme son nom l’indique! Une fritillaire pintade et les premières tulipes.

Et je termine ce billet sur Chocolat, la minette de la voisine, qui se roule dans le népéta (herbe à chat ou catnip). C’était la seule plante qui tenait bon aux abords du bassin, mais il a fallu la relocaliser! Minette ne s’en plaint pas : plus on s’éloigne de l’eau, mieux c’est!

Transformation d’une zone désespérément aride en… marais!

Voici la zone la plus aride du jardin. Malgré un paillis d’écorces, tout y meurt, même les origans. J’ai installé ici un lespedeza… mais sur cette photo datant de mai 2022, il n’est pas encore sorti de terre. Quant à sa splendide floraison, elle intervient en octobre, alors que les beaux jours sont derrière. L’un des plus jolis points de vue du jardin ne me donne donc pas du tout satisfaction! Que faire? J’ai eu cette idée loufoque : créer une zone pour plantes de marais! Hein???

C’est le grand chantier 2023 au jardin : creuser le plus grand trou possible, afin d’installer des plantes… de marais! Cela peut sembler contradictoire en regard du terrain, mais je vais vous expliquer. Je dois encore préciser qu’en plus du soleil qui cogne aux heures les plus chaudes de la journée et de sa réverbération sur l’eau, il faut ajouter deux facteurs terribles : les racines des grands arbres voisins (un bouleau et un érable) et un drainage de folie…

Vous voyez le topo! Après 40 centimètres de creusage, on tombe sur un cimetière de pierres, bouteilles cassées, tuiles et poteries. On voit ici les fines (mais denses) racines du bouleau. Celles de l’érable traversent allégrement tout le bassin. J’ai dû en couper des grosses comme mon bras.

Après deux semaines de travail, le trou grandit. En raison de la pluie, de la présence d’une fourmilière que j’essaie de ménager et aussi des vers de terre que je relocalise ailleurs, j’avance lentement.

On ne dirait pas sur les photos, mais le trou est assez profond! Environ 60 centimètres. J’en suis déjà à plus de 40 brouettes de terre évacuée. Je ne vous dis pas l’état de mon dos en fin de journée. Heureusement, je m’enroule dans la couverture chauffante lorsque je rentre!

Je vous ai parlé de zone marécageuse, dans une zone ultra-sèche. L’astuce, évidemment, c’est d’installer une bâche au fond de ce nouveau trou, pour retenir l’eau de pluie! Sous cette dernière, un épais feutre géotextile afin de la protéger des envahissantes racines! Premiers tests de mise en place…

Ah oui, j’ai aussi prévu d’installer un hortensia « Incrediball » et deux clématites. Sauf que ceux-là ne sont pas des végétaux de marais! Il faut donc creuser un nouveau trou « annexe » afin de créer une poche de terre riche, humifère. J’ai utilisé un bout de bâche pour ce faire, mais celle-ci est percée de trous, avec des pierres au fond pour le drainage. Je peux donc commencer à remettre la bonne terre, enrichie de terreau, de compost, de corne râpée. Je ne vous dis pas le budget en sacs de terres diverses!

Pareil à l’autre bout de la tranchée principale : il a fallu creuser un trou perpendiculaire pour accueillir cette fois-ci un érable japonais, qui sera installé selon la même méthode que l’hortensia et les clématites, mais dans une poche de terre de bruyère.

Voici enfin l’étape tant attendue, après trois semaines d’efforts conséquents! Les plantations! On ne voit pas grand-chose hormis les joncs dorés et des puschkinias déjà présents avant le trou, déterrés et replantés près de l’hortensia. Un coin de jardin nouvellement planté, ça ne ressemble pas à grand-chose… mais nous avons là un iris panaché et d’imposantes fougères censée supporter le soleil, si elles ont les pieds dans l’eau. Croisons les doigts!

Photo prise de l’autre côté du trou. On voit à peine, sur la droite, le grand pot noir qui sera remplacé par l’érable japonais pourpre. Il faudra encore des dizaines de brouettes de terre locale, terreau et compost, pour boucher ce qui reste! Mais le plus gros est fait. Vous aurez peut-être remarqué qu’il reste une fine bande de terre entre le bassin et ma tranchée. C’est là que des fourmis ont installé leur colonie. J’ai essayé de les déranger le moins possible, ce qui était difficile et m’a fait perdre beaucoup de temps, à récupérer chaque fourmi perdue au fond du trou et la remettre vers sa fourmilière.

Les premières plantes sont en place! Et plus bas, le jardin anglais dont je me suis inspirée. Si tout va bien, si j’ai bien travaillé, le résultat devrait se rapprocher de ceci! Exception faite de l’érable, que j’ai choisi pourpre et non cuivré. J’espère que mon astuce vous aura plu! A voir maintenant si cela fonctionnera! Avec la pluie attendue cette semaine, ma zone marécageuse va bien se remplir!

Mois de mars, le jardin se réveille!

Bientôt avril… le jardin va commencer à devenir vraiment intéressant! Situé à 840 mètres d’altitude, le mien a quelques semaines de retard par rapport aux autre blogueurs de climats plus doux! Pas grave, chaque jardin est une création unique, avec ses particularités diverses et variées. Je vous emmène donc voir ce qui émerge dans le mien !

Je retaille les vivaces sèches seulement lorsque les premiers bourgeons apparaissent. Ainsi, à l’image de l’hortensia à gauche, les massifs conservent un peu de volume. Les bases des plantes sont également un peu protégées de la neige, du gel et du vent, qui sévissent fort ici, dans la Vallée de l’Absinthe!

Tout d’abord, parmi les premières plantes à jeter des couleurs de ci et de là, les iris nains! Nous avons ici Harmony et Katharina Hodgkin. La liliputienne rose est un chionodoxa. Derrière ces élégantes se cachent en réalité des plantes extrêmement robustes.

Les gracieux puschkinias sont vraiment parmi mes bulbes préférés du moment, avec leur bleu pâle délicat.

Voici la première plantation de l’année, un splendide chalef « Limelight » (à droite). J’ai eu de la chance, car il est arrivé par la poste et je n’ai pas pu le choisir. Il apportera un joli coup de lumière. Sans parler d’un parfum exquis à l’automne! Peu de végétaux tiennent le coup sous ce sureau, mais lui, avec son feuillage persistant, est censé être un rude combattant, notamment contre la sécheresse. L’avenir nous le dira…

Ces crocus, plus besoin de les présenter. Mais je trouve ceux-ci tellement gracieux que je vous les montre quand même! Ceux de gauche, avec leur cou tout blanc et fin, ceux de droite, délicatement veinés:

Dans un chaud rayon de soleil, je ne me lasse pas d’admirer cette fontaine en granit massif, qui appartenait autrefois à une gare, et qui était promise à la démolition.

Une petite scène toute simple, qui n’a rien de particulier, mais que je trouve charmante. En arrière-plan, on distingue un bout du daphné odora aureomarginata qui embaume à plusieurs mètres!

Ce décor un peu dépouillé, animé seulement par les branches fantomatiques des arbres, se transformera bientôt en une jungle foisonnante de vie et de couleurs! Dans le coin en bas à gauche, le chalef dont je vous parlais ci-dessus. A droite, un thuya taillé en topiaire. Et derrière (c’est encore un bébé qu’on ne voit pas bien), un aucuba. J’ai décidé de mettre l’accent davantage sur les plantes à feuillages persistants, lorsqu’il faut remplacer une plante morte, par exemple. Les environs paraissent ainsi plus vivants à la morne saison, qui est longue ici!

Petit Schatz, bien que souffrant de plus en plus d’arthrose, sort quand même au jardin lorsqu’il fait beau. Et au milieu, voici Chocolat. C’est une minette voisine, câline et intrépide, qui aime rentrer dans les maisons alentour. Etonnamment, mes chats la laissent squatter les environs.

Et pour finir… je vous parlerai prochainement du gros « chantier jardin 2023 », qui débute par le creusage à la main d’un gros… très gros trou! Déjà 14 brouettes de retirées et ça n’est pas fini! Il s’agit de transfigurer le coin le plus aride, drainé et pauvre du jardin en… vous verrez! 😉

La semaine prochaine, ma meilleure amie et moi prendrons la direction de la France voisine, située à une trentaine de minutes, pour aller chercher nos plantes commandées dans une grande enseigne française de vente de végétaux par correspondance. Il y en a pour environ 700 euros et nous espérons que celles-ci ne seront pas bloquées dans une grève 😉 Il va y en avoir, du boulot! A tel point que j’ai pris une semaine de congé pour installer tout ce petit monde! ❤ Bon printemps à vous!